Programmation saison Fevrier a juin 2017 La Luciole a #Alencon !
Les artistes:
BROKEN BACK MØME PARADIS AllttA JABBERWOCKY TALISCO GEORGIO FEFE LES WAMPAS THE DELTA SAINTS ZENZILE MARTA REN & THE GROOVELVETS FEYNMAN YELLAM MANU LANVIN AND THE DEVIL BLUES ADRIEN SOLEIMAN BETTY BONIFASSI POSTAAL LA CAFETERA ROJA ADAM NAAS OTIS STACKS CHILL BUMP JOSH HOYER & SOUL COLOSSAL PETER VON POEHL BEL PLAINE PA P O O Z MARC FORD & THE NEPTUNE BLUES CLUB ROBINSON JOHN MILK BAD FAT SAPRITCH JOHNNY GALLAGHER & THE BOXTIE BAND CARTEs BLANCHEs à ART SONIC & TFT LABEL ALPHABET BOULE L U CI E N E T L ES A R P E T T ES KEEFAZ SHAKE THE RONIN NINE MILLION WITCHES
La Luciole 171 rue de bretagne 61000 alencon 02 33 32 83 33 - www.laluciole.org
1ère BATUFADA du Département de l’Orne… délicieusement givrée !
Depuis la rentrée dernière, LA LUCIOLE a initié un atelier « Batucada » mené tambour battant par Hélène GUESDON, joyeuse maîtresse de cérémonie qui puise son savoir à la source même des percussions brésiliennes, mais qui navigue aussi à vue au gré de sa fantaisie et de ses inspirations rythmiques afin d’en façonner une aventure collective d’un genre nouveau.
Forte de plus de 30 fervents participants, cette Batucada foldingue et délicieusement givrée, reconvertie à juste titre en BATUFADA, excelle dans l’art de la bonne humeur contagieuse qui associe magnifiquement les rythmiques brésiliennes percussives au bonheur endiablé de la déambulation jubilatoire.
Fun, festive, hautement colorée et tout naturellement pimentée d’un petit grain de folie, cette BATUFADA atypique se démarque d’autant plus de toutes ses consœurs qu’elle se compose entièrement d’éléments sonores fabriqués à partir d’objets et de produits de récupération, créés spécifiquement par JeanClaude Roche, artiste-luthier-perculinaire audacieux qui, à partir de simples faitouts, casseroles, poêles ou moulins à légumes, en fait de véritables instruments à la musicalité exceptionnelle. Amateurs de développement durable, de frissonnements percussifs et de nouvelles sensations joyeusement déjantées, la BATUFADA de LA LUCIOLE débarque pour vous offrir un pur moment de plaisir et de complicité partagés, tout en laissant sur son passage un délicieux parfum de liberté.
Disponible en déambulation sonore estivale à partir de juin 2017 pour tous festivals, fêtes et manifestations événementielles
RENSEIGNEMENTS, CONDITIONS ET RéSERVATIONS
infos@laluciole.org - 02 33 32 83 33
PARADIS
vendredi 10 février 21h 7€ / 12€ / 15€ / 18€
Recto Verso est le fruit d’un long travail commencé en mars 2013 et qui s’est achevé en ce début d’année 2016. Presque trois ans plus tard. Autant dire une éternité dans une époque où l’impatience nous dicte ses règles.
Trois ans pour un premier album, cela va à l’encontre de toute logique, mais qu’apporte la logique à une démarche artistique ? Paradis a donc pris son temps. Comme toujours serait-on tenté d’ajouter à propos du duo que forment Simon Mény et Pierre Rousseau. Un premier maxi en 2011 (Parfait Tirage/La Ballade de Jim, réinterprétation du succès d’Alain Souchon), un second en 2012 (Hémisphère/Je m’ennuie), un EP en 2015 (Couleurs Primaires) ; quelques remixes (notamment pour Christine & The Queens, qu’ils accompagnent en première partie le temps d’une tournée), des collaborations dans la mode (une performance pour un défilé Acne Studios au Centre Pompidou, deux t-shirts avec A.P.C.) et une bande originale entre temps (un court métrage de Sacha Barbin, Mes Amours Décomposé(e)s).
A chaque fois l’aura de Paradis a grandi et le duo s’est doucement installé comme l’un des meilleurs espoirs de la scène hexagonale. L’histoire de Paradis commence à Paris en 2010. Une soirée organisée par des amis communs, et l’évidence d’une collaboration qui s’impose au fil de la discussion. Qu’avaient-ils à partager ? Une enfance à l’étranger (Pierre a grandi à New York et Londres, Simon à Buenos Aires et Lisbonne), des goûts musicaux contraires, ou peut-être complémentaires, donc attirants. Pierre aime la musique expressive, explore alors les mythes libérateurs du disco et du garage : West End Records, Arthur Russell, David Mancuso ... Simon, lui, est dans le triste, minimaliste : la techno allemande du label Dial, le sampling mélancolique de Dj Cam. Ensemble, ils prennent une claque avec Can U Feel It, de Larry Heard, alias Mr. Fingers. Un titre fondateur de la deep house américaine, sorti il y a trente ans, en 1986. Sa rythmique est ultra syncopée, ses harmonies d’une simplicité redoutable, de celles dont on ne se lasse jamais. Le morceau les soude, devient à leurs yeux comme un exemple. Les premiers titres naissent. A quatre mains, plus une voix, celle de Simon, en français. Parce que dans leurs discothèques respectives, le chilien Matias Aguayo chante en espagnol, Jürgen Paape le cofondateur de Kompakt, en allemand, et que l’accent tonique ne s’improvise pas aux yeux de Pierre qui, par ailleurs, a toujours pensé qu’Air sont plus touchants lorsqu’ils susurrent « Le soleil est près de moi ». Même chose dans l’esprit de Simon, pour qui la musique française est celle des vacances en France. Une sorte de fantasme, un langage presque exotique. Alors Pierre et Simon débattent, s’écharpent parfois sur un nombre de syllabes en quinconces, un « toi et moi » au lieu d’un « elle et lui », afin de toucher, toujours, à l’universel, quitte à créer parfois le malentendu : comme cette manie de faire des chansons qui se dansent et qui s’écoutent au point, qu’un jour, rêvent-ils, « les gens puissent oublier l’idée de musique électronique, comme en club les gens finissent par oublier le DJ »
Le premier à les remarquer est américain. Il s’appelle Tim Sweeney, animateur depuis plus de 15 ans d’une radio emblématique de musique électronique à New York. Emballé par leur démo, il est le premier à les contacter, et leur propose d’inaugurer son label Beats in Space d’une première sortie. Son rôle est fondamental dans la trajectoire de Paradis. Il leur suggère d’accorder encore plus de place à la voix, au chant, et en français ... et décide de mettre en avant La Ballade de Jim. Ce maxi leur ouvre immédiatement les portes du monde entier. Il accroche les coeurs et les danseurs des Etats-Unis au Mexique, du Canada à l’Allemagne, comme un remake de leur enfance cosmopolite. Ce « mieux du mieux que tout » aujourd’hui entre vos mains, a été composé, écrit, peaufiné à deux, jusqu’à l’accord parfait. Soit la somme de leurs envies, de leurs inspirations moins tout ce qui ne plaît pas à l’autre, car Paradis ne cherche pas le compromis, mais l’idéal commun. Une palette de sons réduite au minimum – la contrainte a toujours été source de création – des mots pesés avec soin pour tendre vers la substantielle légèreté à laquelle ils aspirent. Celle que recherchent leurs modèles pop : Saint Etienne, New Order, Moloko, Everything But The Girl ou encore les canadiens de Junior Boys, le second pilier de leur amitié, dont ils partagent le goût pour le romantisme glacé et la précision électronique. L’extase chez Paradis, se niche dans les détails.
Une phrase qui ne commence pas tout à fait sur le pied, une note libérée à l’instant magique, une vague de douceur qui vient soudain envelopper une rythmique aiguisée, car ce qui les passionne au fond, c’est le contraste, la dualité, le conflit créatif. C’est parfois douloureux, frustrant, mais le paradis n’est-il pas ce lieu auquel on accède après le combat de la vie sur terre ?
ARCADE MANIAC
ven 24 & sam 25 février 14h-19h 5€
Ce week-end placé sous la découverte des « cultures numériques » propose, pour la première fois à Alençon, un week-end événementiel dédié à tous les geeks, petits et grands, où chacun va pouvoir retrouver ou découvrir, à l’image du film Pixels, les mythiques BORNES ARCADE vintage des années 80’s, tout en pouvant s’initier et jouer à tous les premiers jeux vidéo aujourd’hui devenus « culte », Pacman, Space Invaders, Super Mario, Donkey Kong et bien d’autres.
Amis geek de tout poil, sachez que ce concept de salle ARCADE MANIAC éphémère a déjà enthousiasmé, avant La Luciole, de nombreuses autres salles de concert comme la Vapeur à Dijon, la Cartonnerie à Reims, la Nef à Angoulême ou encore le Festival Nancy Jazz Pulsation, et vous promet de vous en mettre plein la tête sur deux jours de folie douce. Entre DJ sets uniquement joués sur deux Commodore 64 (le microordinateur culte de l’époque) où vous pourrez réentendre les musiques de jeux vidéo inoubliables, mais aussi les covers les plus inattendus des 80’s, de Dépêche Mode à Rob Hubbard en passant par Kraftwerk, et les ateliers ludiques « Pixel Art » liés à la création de petites œuvres rendant hommage à la culture vidéoludique que vous pourrez ramener à la maison, ce 1er week-end ARCADE MANIAC en fin de période de vacances scolaires, est certainement le meilleur moyen de vous détendre avant de reprendre le chemin des écoliers et du monde du travail ! Avec des tarifs de groupe adaptés à partir de 10 personnes et un tout petit prix d’entrée individuel à 5 euros pour la demi-journée, ARCADE MANIAC vous invite à casser la baraque en devenant le nouveau champion en titre de Donkey Kong ! A vos manettes !
MARTA REN & THE GROOVELVETS
jeudi 2 MARS 21h 12€ / 10€ / 4€
La soul a connu Martha Reeves, Martha High, Martha Wash… Elle devra désormais compter avec MARTA REN. Sans H donc, mais bien inspirée, cette chanteuse à la voix claire, puissante et ô combien émouvante est accompagné des Groovelvets (groove + velours, le tandem idéal). Les Portugais poursuivent la tradition d’une soul sans âge mais terriblement remuante, bardée de cuivres et de lignes de basse funk à la chaleur étouffante. Cette école dont les racines remontent aux sixties, du côté de Memphis, Chicago, New-York et Detroit, vit actuellement un nouvel âge d’or – oui, il y a un peu d’Amy chez Marta. Alors, la formation a beau venir de Porto, on ne résiste pas à la facilité : Marta Ren & The Groovelvets font rimer Lisbonne et Daptone
JOSH HOYER & SOUL COLOSSAL
mardi 7 MARS 21h 12€ / 10€ / 4€
La combinaison soul, funk et R&B de Josh Hoyer & Soul Colossal est, en un mot, électrique. À son apogée lors de leur live hyper énergétique, le mélange des paroles honnêtes et du chant très expressif (parfois dans-ta-face) d’Hoyer fusionne avec son groupe de premier ordre pour créer une véritable alchimie. La magie de leur live a attiré l’attention du producteur Ken Coomer (Wilco, Uncle Tupelo), qui s’est joint au groupe pour enregistrer leur troisième album. Leur projet le plus ambitieux, Running From Love, a été enregistré dans l’historique Sound Emporium de Nashville, et fait se rencontrer encore une fois la marque de fabrique vocale de Hoyer et la signature groove du groupe. L’album est sorti le 8 avril 2016 chez Silver Street Records, et est disponible en vinyle, CD et en formats numériques. « Si James Brown et Otis Redding avaient un enfant illégitime, ce serait Josh Hoyer. Le crieur de soul et son groupe sortent un si gros son, si funky, si énergique que ça t’atteint à travers les enceintes et te secoue avant même que tu commences à bouger sur leur groove ». No Depression Le groupe, très travailleur, a réalisé plusieurs tournées nationales en 2015, jouant plus de 150 shows dans 32 états, y compris en première partie des légendes du R&B George Clinton/Funkadelic et Booker T Jones. Josh Hoyer & Soul Colossal ont aussi enregistré deux albums l’année dernière pendant les courtes pauses d’une tournée incessante – Running From Love et un album live, Cooked Raw, qui est sorti en novembre 2015 en édition limitée vinyle. Hoyer a fondé Josh Hoyer & Soul Colossal en 2012 dans la légendaire ville du blues Lincoln, Nebraska. Le groupe de six membres inclut quelques-uns des musiciens les plus accomplis et les plus vénérés de la région. Inspiré par Stax, Motown, la Nouvelle-Orléans, Philly et San francisco, le groupetravers continuellement les frontières musicales à la fois en ce qui concerne le genre et la région, et joint ses forces à chaque show dans un but commun – tant faire danser la foulequ’ils en oublient même leurs plus petits problèmes. Le groupe accompagne la sortie du nouvel album avec une tournée à travers le Midwest et Southern markets, incluant Omaha, Denver, Milwaukee, Madison, Minneapolis, Chicago, St Louis, Indianapolis et Nashville, entre autres.
Populaire(conférence)
mercredi 8 mars 19h gratuit
Objectif célébrité
Il est inutile de le présenter. Enfant prodige, auteur, compositeur et interprète exceptionnel, Sapritch « le petit Goldman aux doigts d’argent » est à l’origine de bon nombre des succès populaires de ces 25 dernières années. Plongé dans la dépression et l’alcoolisme depuis 2004 et la fameuse « Affaire Boulay/Biolay », il décide de remonter sur scène pour former une nouvelle génération de chanteurs. Plus fort que la Nouvelle Star, plus puissant que the Voice, Populaire, le nouveau spectacle de Sapritch vous apprendra comment devenir le nouveau Michel Sardou, la nouvelle Edith Piaf. Vous ne serez plus jamais le même. Vous serez au-dessus.
Qui est Alan Lemesle ?
Alan Lemesle est musicien et comédien. Il a longtemps pratiqué la musique sous le nom de Sapritch qui est devenu le personnage récurent de ses spectacles. Après le succès de « T’as vu c’que t’écoutes ?! », il propose une conférence-spectacle qui aborde la chanson française par le prisme d’un ex enfant star qui a raté sa carrière. Désabusé et revanchard, la star déchue pointe les travers du milieu de la variété, en expliquant ses origines, ses modes de fonctionnement, la starification. On explore les techniques qui donnent naissance aux grandes chansons, on compare les artistes d’hier et d’aujourd’hui. On voyage dans tous les styles musicaux. En français
Pourquoi ce spectacle ?
L’importance du langage est plus que jamais au centre de nos préoccupations. La maitrise l’expression est une condition sinéquanone du bon fonctionnement de notre société. L’objectif de ce spectacle est de mettre en perspective la nécessité du « savoir communiquer » et l’usage que les « modèles » font de la langue. Mettre en valeur la capacité d’analyse du spectateur pour la détacher du flot de l’info en continu, de la télé-réalité, de la chanson, des écrans. En bref, de l’entertainement permanent.
manu lanvin & the devil blues
vendredi 10 mars 21h 12€ / 10€ / 4€
Avec trois premiers albums dans lesquels il mettait surtout l’accent sur la chanson Rock, Manu Lanvin a finalement trouvé sa voie la plus naturelle, celle d’un Blues qui lui colle à la peau, un peu comme un costume qui aurait été taillé sur mesure pour lui. C’est incontestablement la collaboration avec le célèbre texan Calvin Russell pour lequel il co-écrit, produit et réalise en 2009 l’album testament Dawg Eat Dawg qui aura été le déclencheur de cette nouvelle orientation et il faut bien reconnaître que le virage à angle droit pris à l’époque était judicieux puisque depuis son album Mauvais Casting en 2012, les événements s’enchaînent à un rythme effréné pour notre Bluesman National.
Cent vingt dates en 2013 avec des scènes prestigieuses en Europe comme aux Etats-Unis (L’Olympia, L’Apollo Theater, le Montreux Jazz Festival, le Cahors Blues Festival, etc…), une invitation conjointe de Claude Nobs et de Quincy Jones à venir se produire à New York lors des galas de la Jazz Foundation of America, une sélection pour représenter la France à Memphis lors de l’International Blues Challenge en 2014 et finalement le Prix Cognac Passions obtenu en juillet 2015. Il faut bien admettre que les choses n’ont pas traîné pour le chanteur à la voix délicieusement éraillée et à la guitare pleine de vigueur et de fougue. Ce génial « Son Of The Blues » garde aujourd’hui en lui une bonne partie de l’héritage du Sud des États-Unis en général et de la Highway 61 en particulier. Salué par ses pairs, acclamé par un public de plus en plus nombreux aux concerts du « Diable », Manu Lanvin et son power trio le Devil Blues délivrent aujourd’hui un nouvel album, Blues, Booze & Rock ‘N’ Roll encore plus Rock, plus fuzzy que ses prédécesseurs. Entouré de Jimmy Montout à la batterie et de Fred Lerussi à la basse, Manu s’offre également quelques invités tels que Mike Lattrell aux orgues, Bako Mikaelian aux harmonicas pour donner des touches de couleurs volontairement différentes aux chansons. Trois titres co-écrits avec Neal Black, sept de plus en collaboration avec son fidèle ami Ezra Brass, c’est finalement un recueil de douze pièces originales que nous dévoile Manu, des titres qui se teintent non pas du Blues mais bel et bien de tous les Blues, de celui du Texas à celui de Chicago en passant par ceux du Mississippi ou encore de la West Coast. Depuis les premiers riffs très hypnotiques de « Six Blind White Horses » jusqu’aux relents Blues-Rock de l’épatant « Under The Waves », on en passe par des « Soul Revolution » et des « She’s Da Bomb » baignés de piano et d’un mélange inspiré de Memphis et de Chicago, par le magique Delta Blues acoustique guitare/ voix comme « R U there ? » par le superbement saturé hommage à « J.J. Cale On The Radio », par un « Papa’s Got A Reefer » intelligemment imprégné des saveurs rapportées de New Orleans et par un lot nourri de titres posés quelque part à la frontière entre le Blues, le Rock et le Boogie comme l’optimiste et universel « Raise Your Hands For Peace ». Quant au très tubesque Blues, Booze & Rock ‘N’ Roll, il pourrait très vite devenir l’hymne de toute une famille Blues Rock qui accueille aujourd’hui Manu comme l’un de ses meilleurs représentants.Enregistré et produit par Nikko Bonnière, entre Marrakech et Paris, mixé par le british Clive Martin à Paris et masterisé par Brian Lucey à Los Angeles, Blues, Booze & Rock ‘N’ Roll se veut à la fois un portrait sans fioriture d’un artiste à deux facettes, celle d’un Bluesman désabusé qui chante les coups bas de la vie, mais aussi et surtout celle d’un rocker optimiste qui prône la musique du diable pour un monde meilleur.
les wampas
samedi 11 mars 21h 10€ / 20€ / 22€ / 25€
Dans le cadre du Festival Printemps de la Chanson, organisé par l’ODC, service du Conseil Départemental de l’Orne. Ça se passe l’été dernier, aout 2016, au Grand Prix de la Saint Louis, cette célébration de joutes nautiques organisées depuis des siècles le long du canal royal à Sète. Aurélien Evangelisti est un géant de la discipline, un champion de ce sport. Lancé pleine balle à la proue d’une barque il embroche d’un grand coup de lance l’adversaire qui arrive en face et le balance à l’eau. Ça crie ça hurle ça explose dans le public. Tout le monde pense qu’il a gagné cette manche. Tout le monde sauf les officiels. Evangelisti est disqualifié. Stupeur sur son visage. Silence lourd qui retombe sur l’assemblée. Evangelisti est sonné. Debout mais perdant. Vous la voyez arriver toute la symbolique de la situation avec cette histoire de joute sétoise ? L’histoire de l’homme seul lancé contre l’adversité mais qui va chuter, victime de l’injustice ? Vous l’avez l’image ? C’est bon ? Alors maintenant vous pouvez la remballer aussi sec. Merci bien. Quand Didier Wampas m’a parlé de l’histoire d’Aurélien Evangelisti je crois pas qu’il voulait me donner une leçon de philosophie. Non, juste me raconter ce moment improbable, fort et beau. Un souvenir marquant. Un truc qui résonne et qui sonne bien. Un bon titre d’album. De toute façon les Wampas ont toujours eu le chic pour sortir des bons titres d’albums. Et vous pourriez enlever le mot « titres » dans la phrase précédente que ça marcherait pareil. Sur Evangelisti on navigue avec le même plaisir dans le rock’n’roll-yéyé-garage-punk-Wampasien .Tout a été bouclé en deux semaines chrono dans les studios de Nico le batteur. En petite équipe. Cool et efficace. Les musiques ont été ramassées à droite à gauche, en loges à la maison ou directement en cabine d’enregistrement. Les textes ont été saisis à la minute, surplace, dans le feu de l’action. Des années que ça fonctionne comme ça chez les Wampas et depuis 1986 personne ne s’est jamais plaint. C’est pas en 2017 qu’on va commencer. En quatorze nouveaux titres Didier et son groupe nous baladent vers l’Allemagne de l’Est (Patricia) vêtu d’un t-shirt de Pierre Boulez (Electrodowoop) et d’un slip rose (The Return Of The Little Daewoo). Ça parle un peu de cul aussi (Les Fesses des Belges) et de Gaetan Roussel (Même Les Plus Grands). On trouvera aussi une référence à Don Giovanni, l’opéra pas la pizzeria de Mourmelon (1003). Mais surtout Didier Wampas nous gratifie de quelques morceaux qui sonnent comme autant de définitions du style ou du son Wampas. En une phrase, une seule, il résume trente ans passés dans le rock en France : « si le rock’n’roll payait ça ne serait plus du rock’n’roll » (Comme Dirait Bob). En deux minutes il balaie son parcours en souriant « Didier Wampas n’est pas le roi / Chirac n’ira jamais en prison / Ce soir c’est pas toujours Noël comme le ciel éternel / J’en ai chanté des conneries et j’en chanterai encore longtemps/Toujours plus loin, toujours plus fort / Sans aucun remord » (Sans Aucun Remord). Enfin en bon fan de vélo il déroule une lovesong
parfaite en puisant dans le jargon des cyclistes (Baby Suce Ma Roue). Je resterai dans le cyclisme pour terminer. C’est une passion qu’on a en commun Didier et moi. C’est lui qui m’a encouragé un jour à grimper le Mont Ventoux : « Franchement si je l’ai fait, tu peux le faire ». Voilà encore une phrase définitive. Sur Evangelisti comme dans tout ce qu’on signé les Wampas le message ultime c’est bien ça. Vas-y. Fais-le. C’est possible. Continue. On s’en fout. Aux dernières nouvelles Didier veut s’inscrire dans un club de joutes à Sète. Ça vous donne pas envie de foncer aussi ?
chill bump
jeudi 16 mars 21h
Ça s’entend, ça se ressent.
Au fil des EPs, verbalisant en anglais sur beats aérés, tantôt nuageux et tantôt acéré, Chill Bump s’est inventé un univers et trouvé une cohérence qui le placent dans un ailleurs musical improbable, à la croisée de mille influences, de mille envies. Une veine originale qui a attiré l’attention de Wax Tailor ou C2C, pour qui ils ont ouvert des scènes. Avec Ego Trip, le premier album du duo sorti en 2014, Chill Bump déploie pour la première fois sa créativité sur un long format à travers 11 titres frappés par la nuance. De la lumière à l’obscurité, le disque évoque un voyage singulier, appuyé sur des débuts naïfs pour traverser le spectre des émotions humaines, du fantasme à la déception, de la haine au combat, pour se terminer sur les notes d’un crépuscule. Accueilli chaleureusement par la critique spécialisée, et suivi par un public de plus en plus nombreux, c’est sur scène que le duo exprime toute la dimension de sa musique. Après deux concerts complets à la Maroquinerie et au Trabendo à Paris, ils ont été à l’affiche de grands festivals tels que les Solidays, Art Rock, Les Artefacts, Woodstower, Free Music ou le Week End des Curiosités. En 2017, le groupe revient avec «Crumbs», un projet concept de dix morceaux courts et efficaces qui marque leur grand retour, avant leur deuxième album prévu pour cet automne. Ils présenteront ces morceaux sur scène sur leur tout nouveau show dès le mois de mars à travers toute la France.
ZENZILE samedi 18 mars 21h
10€ / 20€ / 22€ / 25€
Après le succès de leur dernier album « Electric Soul » en 2012, Zenzile revient avec un nouvel album « Elements » à paraître le 24 février chez Yotanka – Pias, et accueille une nouvelle voix : Zakia Gallard. Le groupe continue d’expérimenter sans étiquettes, ni barrières, comme à son habitude, entre trip-hop, Rock, Dub ... Suite aux deux dernières années passées sur les routes avec leur ciné-concert «Berlin», et fort de cette expérience, le groupe décide de laisser une place importante à l’image sur leur live, en proposant un show vidéo & lumière de qualité. Plus qu’une illustration, c’est une véritable création visuelle crée en parallèle de leur album, sur le thématique des quatre éléments. «ELEMENTS» est le fruit de plusieurs réflexions : les rapports entre musiques et images pour la forme mais aussi entre musique et spiritualité pour le fond. Le groupe a été marqué par les événements récents. Ils témoignent d’un monde qui vacille sur le socle de ses certitudes. La question religieuse revient au premier plan, et est, malheureusement, source de conflits un peu partout dans le monde. Parallèlement, l’homme mène une guerre consciente ou inconsciente contre la terre elle-même : il détruit son milieu naturel. Cette nouvelle création propose d’illustrer les 4 éléments (eau, terre, feu, air) à travers une succession de tableaux musicaux et visuels crées pour l’occasion. Zenzile a montré à plusieurs reprises son intérêt pour les arts visuels et le cinéma en particulier. Le film «The tree of life» de Terence Malick, a fortement marqué le groupe et représente parfaitement l’idée qui sous-tend le projet. Rendre hommage à la terre, dont nous sommes les locataires éphémères, c’est un peu répondre aux questions plus spirituelles comme : «d’où venons-nous ?», «où allons-nous ?»... Le disque sera enregistré après quasiment un an de préparation scénique de cette nouvelle création. C’est une volonté de casser les cycles habituels.Nous aurons la chance de jouer le spectacle une dizaine de fois avant de rentrer en studio. Nous avons choisi de retourner au Black Box Studio ou Zenzile avait enregistré le disque le plus rock de leur discographie : Living In Monochrome. C’est à nouveau Peter Deimel qui enregistrera et mixera le disque. C’est un choix artistique tout d’abord. Nous souhaitons un disque qui sonne trip Hop/rock. Zenzile ne fais plus dans le Dub traditionnel depuis une dizaine d’année. Ce disque ne sera plus du tout estampillé dub et c’est un virage rock qui s’annonce. Ce choix également pour pouvoir enregistrer sur bandes analogiques, en live et dans un temps limité (8 jours de prises). Sortie : Février 2017
BANDE DE TATTOoS mercredi 22 mars 17h 10€
Alain Bertin a toujours cherché à lier ses deux passions : la chanson française qu’il apprécie depuis son enfance et le groove de la musique noire américaine découvert lors de ses études en école de jazz. Musicien professionnel depuis 1993, il a pris part à de multiples formations musicales : Panam’ Trio, Ligne de Soul, l’English Dramatic Society, l’Octet de Denis Chancerel ou la Cie K, il a également tourné trois ans avec les JM France. Principal auteur, compositeur et musicien des chansons de la Compagnie Lucien et les Arpettes, il développe également des projets d’action culturelle impliquant, des conservatoires et des municipalités accueillant la compagnie.` Géraldine Fillastre a débuté sa carrière en 1995, avec un groupe de variété : La Movida. Après des études musicales au Studio des Variétés et à la Manufacture Chanson, on la retrouve chanteuse dans des groupes de variétés, de rythm’n’blues et dans le duo acoustique Satin And Soul. Elle crée également des arrangements vocaux pour des orchestres d’harmonies. Chanteuse et bassiste au sein de la Compagnie Lucien et les Arpettes, elle développe une autre facette du travail de la scène, la comédie, qu’elle adapte notamment au très jeune public. En parallèle de sa carrière artistique elle participe à des projets d’action culturelle dans les lieux d’accueil de la petite enfance. Eric Laboulle a débuté sa carrière comme percussionniste avec la Cie Toubab K [tournées JMF], puis La Cie K en théâtre de rue avec de multiples tournées en France et à l’étranger. Batteur également il a joué et enregistré avec L’Attirail, Euphonium Big Band, Gene Clarksville, Claire Et Ses Radis fréquentant des scènes comme : La Cigale, la Fête de l’Huma, Jazz Sous Les Pommiers… Avec L’Eolienne et les Chantiers Sonores, il a tourné et enregistré pour la télévision et le cinéma (« Mon Meilleur Ami », « Peau Neuve », …) Tout en continuant à se produire sur scène, il développe ses propres activités de studio comme ingénieur du son, auteur, compositeur, guitariste, percussionniste et batteur
JOHNNY GALLAGHER & THE BOXTIE BAND
jeudi 23 mars 21h 12€ / 10€ / 4€
Reconnu pour être l’un des meilleurs guitaristes en Irlande et au Royaume-Uni, Johnny Gallagher est d’abord et avant tout un artiste de scène où il peut exprimer tout son talent explosif. Ses concerts, aussi bien en solo ou avec son groupe The Boxtie Band sont un savant mélange de compositions originales et de versions personnelles des chansons de Pink Floyd, The Band, Lynyrd, Hendrix, Peter Green et Jimmie Rodgers. Gallagher fait preuve d’un grand charisme et d’un grand enthousiasme communicatif sur scène avec une présence unique et indéfinissable. Comparé à ses compatriotes Rory Gallagher et Thin Lizzy, comme eux, il peut varier d’un rock agressif à des moments plus calmes et tendres, à la guitare électrique et acoustique. Sa voix inimitable et expressive varie entre dynamisme et douceur, pouvant partir d’un cri pour finir en murmure. Sa musique a été décrite dans Time Out de Londres Magazine comme une «fusion magique de country, jazz, blues, roadhouse rock et rock n ‘roll.»
TALISCO samedi 25 mars 21h 8€ / 18€ / 20€ / 22€
Il a observé la Cité des Anges depuis les hauteurs de Mulholland Drive, au-dessus de la canopée urbaine, “pour contempler les lumières les plus brillantes de la ville”. Pour faire la lumière sur soi. Le deuxième album de Talisco, Capitol Vision, illustre ses trois dernières années, son immersion californienne, la love Story avec L.A., les tournées un peu partout dans le monde et les plongées plus intérieures en studio. Ses nouvelles visions, capitales. Talisco en mode radical. “Frontal” préfère l’artiste qui a sorti les griffes et durci le ton. L’heure est à l’affirmation : guitares cinglantes, cordes métalliques, jamais mécaniques, soufflantes électro et hymnes indie- pop... Il revient de son périple américain marqué au fer rouge, à l’image du titre qui ouvre l’album “A kiss from L.A.”. Un baiser brûlant, une morsure. “C’est un album plus brut que le précédent car je raconte des histoires que j’ai réellement vécues, il n’y a pas de fantasme, de personnages de fiction, de faux Talisco, c’est ma réalité”. Un homme dans la ville, pas dans le rêve américain. Colors. A l’image du film de Dennis Hopper, Talisco, le “streetartist” aux pinceaux musicaux, a réalisé une fresque urbaine riche en couleurs et pleine d’humanité. Il y est question d’ombres et de lumières, d’une course folle (“The Race” : “Un jour, quelqu’un m’a dit que je n’avais même pas franchi la ligne de départ que j’étais déjà en train de négocier le virage de l’aire d’arrivée ! C’est vrai, je vis pied au plancher, c’est mon monteur et ma perte...”) et d’une retraite loin du monde des hommes (“The Martian Man”), de démons et de spectres. De brûler la chandelle et même de lutter contre la mort, trois titres étant dédiés à un proche décédé en 2015. “Dans le morceau “Behind the River”, j’ai fantasmé son voyage vers l’au- delà pour rendre les choses plus belles, plus douces, plus acceptables...”. Un gospel hors format, sans refrain, avec linceul de synthés et déchirures de guitares. Dans “Sitting with the Braves”, transe psychérock aux lézardes de larsen, il combat à sa manière la grande faucheuse : “Elle rode autour de sa chambre, on ferme les volets, on se barricade pour qu’elle ne puisse ni le voir ni le prendre...”. Ghost dance. S’il ne court plus, Talisco reste résolument en mouvement. Tout autant storyteller que storyboarder, le musicien- réalisateur crée de somptueux décors et enregistre en fonction des lumières du jour ou de la nuit, entre couchers de soleil et néons des clubs downtown, from L.A., New York ou Berlin. Il frappe ses Fender, fait cracher la fuzz et tricote des dentelles sur de vieux synthés analogiques (Prophet et Jupiter), sans tomber dans les clichés rock ni l’urgence binaire. Prendre le temps de trouver le bon tempo. Tout au long de l’album, Talisco chemine entre riffs sauvages et orchestrations luxuriantes, gueulantes saturées et chants choraux.
Vision globale. Tel un alchimiste des studios, Talisco a assemblé d’hypnotiques légos électro, triturant les sons, les tordant, il a même bricolé sa Fender Stratocaster pour faire rugir la bête : “J’ai mis mes sons un peu plus à nu et utilisé beaucoup de samples que j’ai explosés dans tous les sens, bien plus que sur Run, pour un rendu plus frontal, plus animal”. Il s’est également adjoint les services d’une des pointures US, Jaycen Joshua (3 Grammy Awards et pas mal de stars à son tableau de chasse, dont Jay Z, Justin Timberlake, Iggy Azalea, Snoop Dogg, Little Dragon etc.) pour mixer l’album. “Capitol Vision est né d’une volonté d’être entier, je n’avais pas envie d’être poli”, résume celui qui y pratique les contrepieds et les passements de samples avec jubilation. C’est aussi un disque “live style”, marqué par la fièvre des tournées de ces trois dernières années. “Donner de la place aux instruments, ne surtout pas étouffer leur caractère”, magnifier sans embellir... De son home studio, Talisco lorgne les grands espaces et dessine sa propre mappemonde. On le sait, qu’ils aient les fesses posées sur un nuage ou le nez collé dans nos affaires terrestres, les anges vivent dans une autre dimension
the delta saints + OTIS STACKS (1ère partie) mercredi 29 mars 21h 12€ / 10€ / 4€
Sur le nouvel album de The Delta Saints, Bones, leur 1er chez Loud & Proud Records, le groupe de Nashville a réduit son son roots/blues à l’essentiel, en ayant réarrangé les différents éléments en quelque chose qui leur est propre. Imprégné des composants de base du rock’n’roll – country, R&B, soul et gospel – le 2e album de The Delta Saints explore des influences comme Jack White, The Black Keys, My Morning Jacket, Band of Horses et Led Zeppelin. Producteur, ingénieur du son et ancien de Third Man Records, Eddie Spear (Jack White, Arctic Monkeys, Neil Young), a su donner une atmosphère fantomitique, psychédélique au studio Sputnik Sound de Nashville, aboutissant à un son ne ressemblant en rien à ce qu’ils avaient créé auparavant. « On a atteint le point où ce qu’on enregistrait et jouait avait dévié de ce qu’on écoutait ou de ce que nous aimions sur nos platines, ce qui peut mener au mécontentement », dit le chanteur/parolier originaire de Louisiane Ben Ringel, qui a cofondé le groupe presque 8 ans plus tôt avec un gars étudiant à l’université de Belmont, originaire du Kansas, le bassiste David Supica. Peu de temps après, ils étaient rejoints par le guitariste Dylan Fitch, élevé dans le Tennessee, et plus tard, après une alerte sanitaire avec l’ancien harmoniciste du groupe, ils enrôlèrent un claviériste habitant de Louisville, Nate Kremer, qui fût ajouté au groupe seulement 2 semaines avant une tournée européenne de 2 mois. Prenant une nouvelle approche en écrivant les chansons spontanément en studio, The Delta Saints ont été mis au défi de créer sur le moment et en résultat, Bones est leur réussite la plus audacieuse. L’album est une collection de chansons éclectiques, commençant avec « Sometimes I Worry ». L’effrayante tension de « Butte la Rose » raconte l’histoire d’une ville de Louisiane spécialement inondée et évacuée 5 ans plus tôt pour sauver la Nouvelle Orléans. La chanson portant le titre de l’album, « Bones », fait se rencontrer des riffs vaudou à l’orgue et de la musique trance aux influences africaines, provenant de l’écoute du groove du Touareg guitariste nigérien Omara « Bombino » Moctar et du malien Tinariwen. « Nous essayons de continuer à faire quelque chose de plus moderne, tout en montrant d’où nous venons », explique Ringel. « C’était incroyable de pouvoir écrire une chanson sur le tas, et d’entendre immédiatement comment elle connait », ajoute Supica. « C’était la meilleure façon de capturer la magie juste au moment où on a une idée, en conservant l’élément brut. On avait l’habitude de jouer une chanson pendant des mois en tournée avant de l’enregistrer. Cependant, d’un autre côté, c’était absolument terrifiant de s’asseoir en studio en regardant l’horloge tourner et en attendant qu’une idée de chanson nous vienne. C’est où le producteur Ed Spear est entré en jeu : il était le meilleur pour nous garder dirigés dans la bonne direction. » « Cet enregistrement a été fait à la fois par nécessité et par envie. On avait besoin d’être à nouveau comblé et surpris par la musique, et on avait aussi besoin de satisfaire encore une fois cet amour de l’écriture et de l’enregistrement. » The Delta Saints ont sorti de manière indépendante 2 EPs (Pray On et A Bird Called Angola de 2010), un album (Death Letter Jubilee de 2012) et un live (Live at Exit/In de 2014). Ils ont passé les 8 dernières années en tournée à travers les États-Unis, donnant presque 200 concerts par an, accroissant organiquement leur public, fan après fan, ville après ville. Leurs plus importantes apparitions concernent différents festivals dont Wakarusa, Summer Camp, Harvest, The Ride, Summerfest et The Simple Man Cruise. The Delta Saints ont également de nombreux fans à l’international après avoir tourné 6 fois en Europe, jouant à guichet fermé d’innombrables fois et ayant donné plus de 200 concerts en Espagne, Suède, France, Suisse, Allemagne et joué dans des festivals en Hollande (Moulin Blues, Ribs and Blues), Belgique (Gevarenwikel) et en Allemagne (Grolsch Blues Fest). Avec tout ce qu’ils ont accompli par eux-mêmes en travaillant durement, The Delta Saints ont obtenu leur diplôme pour le vétéran de l’industrie musicale Tom Lipsky’s Loud & Proud Records (qui fut la maison de Rush, Lynyrd Skynyrd, KISS, Robert Plant, Rob Zombie, Lenny Kravitz et The String Cheese Incident, entre autres). « Ne prends pas un air si fatigué, très cher », chante Ringel dans la dernière chanson de l’album Bones, « Berlin », faisant écho aux progrès du groupe. « On est peut-être couverts de bleus, mais le jour est bientôt arrivé. » « Il est difficile de voir le progrès quand vous êtes au milieu de quelque chose », dit Supica à propos des ambitions du groupe. « On essaie de faire le bilan à peu près tous les 6 mois, en regardant d’où on vient, depuis les repas chez McDonald’s et les nuits à dormir par terre chez des gens, puis au Motel 6 et ensuite à La Quinta. On gradue notre succès en fonction de la chaîne d’hôtels où l’on dort. Quand on arrivera au Marriott, on saura qu’on a réussi. » Bones prouve que The Delta Saints sont bien sur le chemin pour un jour faire cette réservation
robinson lundi 3 + mardi 4 avril 10h30/9h45 - 14h 5€
ROBINSON est à la scène comme à la ville, ouvert sur les diversités. Il est à l’image de ses chansons qui ont l’art de suggérer plutôt que de dire. La réalité, il l’évoque plus qu’il ne la convoque à travers des chansons limpides et utiles. ROBINSON, auteur, compositeur, interprète, c’est tout un monde à découvrir : une voix, une présence, des textes inspirés et des musiques métissées qui restent longtemps gravées dans les mémoires. ROBINSON est un chanteur complet et rare qui sait trouver la juste manière d’allier la sensibilité à l’humour afin d’aborder avec les enfants des thèmes divers et profonds comme, la différence, la séparation, la pollution, le pouvoir ou encore la déforestation. Depuis une vingtaine d’années, ROBINSON pose un regard singulier sur notre monde et offre ainsi au public l’univers qui est le sien sans artifice. Dans une rythmique résolument actuelle et solidement accompagné par un trio de brillants musiciens, ROBINSON nous propose une escapade musicale, une invitation à revisiter les titres de son répertoire. Le Chat Herbert, le Caniche, J’en ai Marre, La Baleine, L’ai mal là, Les Crapauds, autant d’incontournables qui ne devraient pas vous laisser indifférent…
bel plaine jeudi 6 avril 21h 12€ / 10€ / 4€
Bel Plaine : un patronyme synonyme de grands espaces et de promesses infinies, une ballade lumineuse ou spectrale, leur quête s’envisage déjà comme une odyssée. Coup de foudre amical autant qu’évidence, leur rencontre, il y a cinq ans, est un fabuleux coup de dés qui les met sur la voie de leur futur commun. Antoine était passé par le conservatoire classique, Morgan avait roulé sa bosse de son côté : tous deux avaient déjà officié au sein de leur propres formations, respectivement en Bourgogne et à Angers. Taillés pour les grandes scènes et les festivals, ils reçoivent à l’occasion de leurs premiers concerts et de la sortie de leur premier EP, le prix SFR Paris Jeunes Talents 2013. Ils écument les salles de concerts jusqu’à l’enregistrement du premier album en 2015. Configuration très spéciale du duo – entre ping pong et jeu de miroirs, une dynamique qui leur va comme un gant. «Bromance» : le terme résume à lui seule leur relation très spéciale, entre fusion et fraternité. Contemplatif, pastoral, limpide, brillant : les termes ne manquent pas pour définir un répertoire vaste et immense, à la topographie changeante et aux humeurs variables. Bel Plaine réussit le tour de force de faire de ce panorama son propre territoire, avec des titres plantés dans un terreau fertile, sous une voûte céleste et étoilée.
atelier beat box vendredi 21 avril 14h-16h 10€
Actuel champion de France de Beat-box en solo et en équipe et sacré quart de finaliste aux derniers championnats du monde, Alexinho est un jeune artiste angevin de 20 ans reconnu dans le monde entier. Membre du crew « Team Punk » qui regroupe plusieurs beatboxers de sa génération et du groupe « L’Adr3sse » qui propose une musique beat-box, rap & groove, il n’hésite pas à multiplier les projets et les collaborations. Reconnu pour ses prouesses techniques mais aussi pour son humour, il s’impose aujourd’hui comme un des piliers de sa discipline et participe à l’évolution constante de cet art apparu aux États-Unis dans les 70’s. C’est en solo que vous pourrez dorénavant apprécier les enjambées musicales de l’enfant couronné qui revient sur scène avec un nouveau show à l’esprit frondeur. C’est par la maîtrise de son art et la fougue du jeune âge qu’il instaure une ambiance énergique et désinvolte. Il embrasse avec sa bouche de nombreux styles, vous ballade sur son boulevard la nuit et vous fait traverser les clubs de Berlin à Atlanta. Des grosses basses et des pneus qui crissent, un enchaînement de performances musicales posées en one shot, sans effets ni machines. Le gamin met sont talent au service de l’émotion tel un DJ qui ne s’arrête pas de mixer tant que les B-boys lui font l’honneur de danser sur sa musique. Un pur moment de bonheur pour les novices, une claque de joie pour les initiés, tout le monde a le sourire sur les lèvres et si vous l’entendez une seule fois racler sa gorge c’est qu’il s’apprête à vous faire un bisou !
georgio + NUSKY&VAATI (1ère partie) samedi 22 avril 21h 9€ / 22€ / 25€ / 28€
Le chemin parcouru par Georgio depuis le début des années 2010 a été fascinant à observer. Originaire du XVIIIème arrondissement, une zone réputée pour avoir permis à plusieurs rappeurs talentueux d’éclore, le jeune MC semblait en être un pur produit. Quelque part entre l’esprit de la Scred Connexion et la plume de Hugo TSR, dont l’album Flaques de Samples fut une réelle influence pour lui, l’héritage du 18ème coulait dans les veines du petit Georges. S’il est toujours attaché à ses origines, le rappeur s’en est largement affranchi depuis. Avec Soleil d’hiver, projet réalisé conjointement avec Hologram Lo (Dj et producteur au sein du groupe 1995) en 2013, il signifiait son envie de sortir du carcan purement rap dans lequel il avait débuté pour commencer à se frotter à d’autres univers. Des envies d’ailleurs confirmées sur les projets suivants : A l’abri et surtout Bleu Noir, ce fameux premier album solo que Georgio a livré l’année dernière. Dessus, il s’essayait au chant et mâtinait ses textes bruts d’incursions pop et lorgnait même avec brio du côté de la chanson française. Un Georgio nouveau qui s’était révélé lors des tournées et des festivals, que ce soit en solo ou en première partie de Fauve. Comme si, à la rencontre de son public, il avait fini d’exorciser ses démons, était parvenu à mettre la mélancolie qui le caractérisait de côté et s’était découvert un nouveau talent pour les morceaux fédérateurs. Si Bleu Noir était la première pierre de cette démarche, Hera en est la remarquable suite. Aux côtés de Angelo Foley, collaborateur régulier de Christine & The Queens qui est très présent à la production du disque, Georgio a réalisé un album capable de ravir autant un auditeur de Feu ! Chatterton qu’un nostalgique du rap hexagonal de la fin des années 90. Surtout, derrière l’artiste, c’est l’homme qui a évolué. L’adolescent aux pensées sombres et torturées de Mon Prisme a laissé place à un jeune adulte beaucoup plus positif. Tout au long de Hera, de la première piste « L’espoir meurt en dernier » au titre caché de la fin du disque, Georgio se montre combattif (« On s’accroche » scande-t-il sur « Du bout de mes dix doigts »), déborde d’ambition (« La Terre je la dévore ») et chante l’amour avec un grand sourire (le morceau « Hera » qui renvoie à la divinité grecque, déesse du mariage). « Si vous croisez mon ex-moi, vous pouvez l’étranger, je ne peux pas croire qu’il ait existé » rappe-t-il sur «Ici-Bas », lui qui dit vouloir arrêter « d’idéaliser l’obscurité » (« J’arrête). Plus complet que dans le passé, il est aujourd’hui autant à l’aise dans le storytelling (le poignant « Mama Rita ») que dans le registre de la chanson contestatrice (« No Future », digne suite à « Appel à la révolte »). Si la carrière de Georgio était un film, elle serait probablement une de ces comédies américaines douces-amères où le personnage principal est un de ces anti-héros dont on aime observer l’évolution. Noyé dans la masse et réservé au début du film, il finit par se révéler au cours del’histoire et arrive finalement au gala avec la plus jolie fille du campus. Il y a quelques années, lorsque Georgio débutait et qu’on l’associait à tort avec l’Entourage, il n’était peut-être pas celui sur lequel la majorité des observateurs auraient parié. En 2016, il est pourtant l’un de ceux qui s’en est le mieux sorti, capable d’avoir rendu son propos plus accessible sans avoir perdu son ADN de départ. Sur « J’arrête », Georgio émet un souhait fort : « Un jour, je deviendrai un homme heureux et accompli ». A l’écoute de Héra, on se dit qu’il en est clairement sur le chemin.
john milk jeudi 27 avril 21h 12€ / 10€ / 4€
John Milk est un cocktail onctueux et groovy 100% son analogique ! Prenez une bonne dose de soul américaine des 60’, et mélangez-la avec le meilleur du funk des années 70. Shakez énergiquement le tout avec un pincée d’afrobeat et ajoutez un zeste de jazz. Voilà la délicieuse recette de ce groupe mené par la voie lactée du chanteur John Milk. Après un 1er album de Soul classique salué par les médias français et la scène européenne, John Milk revient avec «Paris Show Some Love», un nouvel album de R&B moderne et engage. Osant la synthèse de JayDilla et de Prince, John Milk assure une fois de plus son authenticité par un projet totalement autoproduit alliant l’organique au digital. Amateurs de HipHop et de Soul vous n’avez plus à rougir du made in France
BETTY BONIFASSI vendredi 28 avril 21h 6€ / 15€ / 18€ / 20€
Betty Bonifassi a été révélée par la B.O « Les Triplettes de Belleville » (composé par Benoît Charest, pour lequel le duo a obtenu un Oscar), mais aussi sa collaboration avec DJ Champion et Beast.Elle est sans contredit l’une des voix emblématiques de Montréal (son timbre sombre et profond est souvent comparé à celui de Shirley Bassey) et sur scène, elle fait preuve d’un magnétisme vénéneux à rendre fou. Betty Bonifassi enregistre en 2014 son premier album sous son propre nom, paru sur le label L-A be. Accompagné de Jean Francois Lemieux (réalisation et basse), Benjamin Vigneault (Batterie) et Martin Lizotte (réalisation et claviers), Betty Bonifassi présente cet ambitieux premier album (au départ né d’une recherche musicale pour la pièce de théâtre « Des souris et des hommes » de Steinbeck) comme un hommage aux afro-americains prisoner’s songs des années 1920 du sud des États-Unis, chants créés afin de soutenir une cadence de travail insoutenable et inhumaine. Ces chants sont l’inspiration de ce projet, une relecture résolument moderne de cette oeuvre déjà archivée dans sa majeure partie par Alan Lomax (1915-2002) le célèbre ethno-musicologue, folkloriste et collectionneur de musiques américaines qui a réuni la musique des États-Unis et des Caraïbes (ainsi que celles des nations européennes) qui ont influencé cette musique, en sillonnant l’Amérique. Lomax archivera ce répertoire pendant 52 ans. Ce premier album représente l’essence même de Betty Bonifassi. Elle réussit de façon parfaitement intense, avec une production dense et sombre, à faire passer les émotions, les douleurs et les espoirs de ces chants d’esclaves en enrobant le tout d’un amalgame de blues, de soul, de funk, d’électro et de rock, porté par cette voix incomparable. Du premier extrait, la lancinante Whoa Buck en passant par l’hypnotisante Grizzly Bear jusqu’à l’hallucinante Black Betty (révélée au grand public par Ram Jam en 1977) , Betty Bonifassi propose un recueil de 12 grandes chansons – dont 2 pièces originales – d’espoir qui fera... histoire. Au printemps 2016, Betty s’apprête à livrer une nouvelle version de ce répertoire, comme un écho plus « traditionnel et roots », revêtu du denim usé des prisonniers afro-américains du début du XX siècle. Dans une entrevue accordée à Sylvain Cormier du Devoir avant son spectacle au dernier Festival International de Jazz de Montréal, Betty Bonifassi résume : « J’ai enfin trouvé la manière d’exprimer ce qui m’obsède depuis toujours, ce que j’ai voulu dans tout ce que j’ai fait, les Triplettes, DJ Champion, Beast, mes 30 ans de musique ! Toute ma vie j’ai cherché quelque chose et là je le tiens ! Mon mélange in vitro ! »
«LOMAX» SORTIE EUROPE : single mai 2016 - album octobre 2016 Réalisé par le très talentueux JESSE MAC CORMACK «est un hommage à la force de résilience, la dignité et à la beauté des esclaves Africains déportés en Amérique à des fins de main-d’oeuvre. L’Afrique a construit l’Amérique dans sa structure comme dans son art, au prix de son sang. Grâce à M. Lomax, nous avons pu entendre ces chants 100 ans plus tard, afin de ne jamais oublier. » – Betty Bonifassi L’américain Alan Lomax (1915-2002) fut un célèbre ethnomusicologue, musicologue et collecteur de musiques. Il réalisa ses premiers enregistrements avec son père en 1933 et poursuivit sa collecte de la musique des États-Unis, des Caraïbes, et des nations européennes pendant 50 ans. Il fut également interprète et producteur, notamment pour Leadbelly et Woody Guthrie.
AllttA (20SYL & MR.J. MEDEIROS) vendredi 5 mai 21h 9€ / 22€ / 25€ / 28€
Mr. J. Medeiros se réinventent dans un duo franco-californien inclassable. Les textures organiques et les rythmiques électroniques du beat maker Nantais rencontrent le flow chirurgical et la poésie du rappeur de Los Angeles. Sur leur album éponyme, AllttA explorent les styles, naviguent entre boombap digital et futur beat, expérimentent tout en affirmant une identité musicale singulière. Ils se rencontrent en 2004 lors de la tournée européenne de Mr. J avec son groupe The Procussions alors que 20syl enregistre 73 touches, le premier album d’Hocus Pocus. La collaboration est spontanée et le titre “Hip Hop?” qu’ils enregistrent et clippent marquera l’histoire des collectifs. La distance et le temps n’estompent pas la complicité et les deux artistes ne cesseront de faire des apparitions sur leurs projets respectifs. Mr. J. Medeiros est aussi productif en solo qu’au sein de ses collectifs, après trois albums avec The Procussions, il sort son premier projet solo “Of gods and girls” sur le mythique Rawkus Records et forge son identité sur la richesse de ses textes. Toujours plus inclassable, il rejoint depuis peu le groupe PunkRap Knives. Que ce soit en rappant, chantant ou criant, les titres de Mr. J. Medeiros sont toujours empreints d’introspection et d’esprit. 20syl développe depuis le début des années quatre vingt dix un univers singulier en faisant coexister textures acoustiques et machines. Il réalise et écrit les 5 albums du groupe Hocus Pocus dont le très remarqué Place 54 couronné d’un disque d’or. En parallèle, il s’illustre au sein du collectif C2C avec lequel il remporte 5 titres de champions du monde de turntablism, 4 victoires de la musique et un double disque de platine avec l’album Tetra. En marge de ces reconnaissances publiques, 20syl poursuit sa carrière en tant que producteur et, après une série de remixs très remarqués, sort en 2014 et 2015 ses EPs « Motifs I & II ». Co-fondateur du label On And On Records, 20syl a su séduire avec une identité pointue loin des tendances, faisant de lui une figure incontournable de la scène musicale contemporaine. 20syl et Mr. J. concrétisent aujourd’hui ce qu’ils projettent depuis leur rencontre : en combinant leurs savoir-faire respectifs ils inventent le son d’AllttA, construisent une identité commune pour livrer un album unique.
PETER VON POEHL jeudi 11 mai 21h 12€ / 10€ / 4€
Peter von Poehl est enfin de retour avec «Sympathetic Magic», son 4ème album. Celuici ravira les fans du premier album du suédois et plus généralement tous ceux qui apprécient les grandes chansons et les arrangements aventureux. Mixée par Peter Katis (The National), enregistré entre Malmö, Paris et Stockholm, cette nouvelle collection de pépites pop et résolument psychédéliques fait la part belle aux claviers millésimés des années 60 et 70. Assurément son meilleur album à ce jour!
mØme + feynman + VIPER SQUAD samedi 13 mai 00h30 9€ / 22€ / 25€ / 28€
Entre deux sessions de surf en Australie, le producteur Møme composait. Depuis son van transformé en home-studio avec lequel il a arpenté les côtes du pays, il a donné naissance à la chillwave qui conquiert progressivement la France, son pays. Avec l’EP « Aloha », le Niçois affirme son attachement à cette musique, directement influencée par les artistes du label australien Future Classic tels que Flume ou Chet Faker. Møme a 26 ans. Avant de sortir son premier EP, « Eclipse », en 2014, il officiait dans un groupe de rock, à la guitare. Si l’instrument ne le quitte toujours pas, le travail de composition qu’il effectuait dans cette formation l’a progressivement orienté vers les machines, les logiciels dédiés à la prod et les synthés. Le projet Møme est né et ne cesse de grandir depuis. Le titre Cyclope, issu du second EP « Cosmopolitan » (2015) ainsi que le clip qui l’accompagne, l’ont révélé à la presse spécialisée. Avec « Aloha », Møme continue sur sa dynamique créatrice. Parti parfaire son alias en Australie en novembre 2015, il y a rencontré d’autres producteurs, des chanteurs et chanteuses dont les voix ornent ses titres. Et ce toujours dans son van. Au pays de Future Classic, l’immensité et le fait de sortir de son confort ont été de vrais points d’appui pour composer. C’est bien le fait de se perdre dans le pays qui façonne la chillwave de Møme. « Aloha » en est la preuve, aérien, parfois beat, recouvert de la voix presque soul de l’Australienne Merryn Jeann. Mais il faut parfois quitter le van et savoir se poser. Pour finaliser ses titres, Møme s’est arrêté de rouler. Depuis mai 2016 il est revenu en France pour un travail de studio nécessaire à l’éclosion de son futur album. C’est ensuite pour assurer les dates de sa tournée française qu’il se remettra à sillonner les routes, hors du confort qu’il aime tant quitter, matériel ou musical. Le jazz, la French Touch, les guitaristes comme John Butler... En dehors de Møme, l’univers musical de Jérémy Souillart est très large. Une ouverture à laquelle sa formation en conservatoire pour piano à Nice et son amour pour la guitare ont sûrement contribué. Peu étonnant de retrouver alors dans sa musique des sonorités si soignées et surprenantes. Issu de la communauté Soundcloud, désormais accompagné par le label DDM Recordings, Jérémy s’est tout naturellement ouvert à un nombre de sons incalculables, que ses voyages et son van ont achevé de rassembler en un seul projet : Møme. Paré au voyage.
mØme + feynman + VIPER SQUAD samedi 13 mai 23h
FEYNMAN Né le 20 Mars 1990 à Paris, Yoann a toujours été attiré par les arts. Du design à la musique acoustique en passant par les arts plastiques, il expérimente durant son adolescence ce qui se révéleront plus tard être les prémices d’un esprit débordant de créativité. C’est à l’âge de 18 ans qu’il commence à expérimenter avec la musique assistée par ordinateur. Il se fait remarquer dès ses débuts dans l’univers de la musique club, et pose ainsi les bases d’un sens du rythme énergique et explosif. Le jeune producteur est déjà sûr de sa direction. Son chemin semble tout tracé. En 2013, il co-fonde le label Fakemusic en compagnie de son ami Monomotion et du directeur artistique parisien Maxime Chillemi. Artiste aux multiples facettes, hyperactif et voué à la réinvention perpétuelle, il peut déjà s’appuyer sur de nombreuses sorties internationales à seulement 25 ans. À l’image de sa discographie, la liste des supports accumulés au fil du temps est des plus prestigieuse et éclectique : de DJ Tiesto à Carl Cox en passant par le légendaire Pete Tong (BBC Radio 1). En phase avec sa musique, ses DJ sets sont à son image : souvent surprenants, parfois grisants, toujours percutants. Le magazine VICE présentait d’ailleurs son guest mix comme «potentiellement le meilleur mix de l’année». 2015 marque un tournant dans sa carrière, la sortie du très Funk ‘Illusions’, EP délivré sous le pseudonyme ‘FEYNMAN’ dévoile une nouvelle facette de sa personnalité musicale. Un hommage Disco-Funk explosif, séquelle de ses longues nuits d’été dans le Grand Ouest américain, ou il place la guitare et le microéchantillonnage au centre d’un savant mélange de rythmes tabassants et distorsions aériennes. Entre mirages et souvenirs, comme un road-trip fenêtres ouvertes qui n’en finirait plus. 12 mois lui suffiront pour annoncer ‘Air’, qui sort le 10 Juin 2016. Ayant vu le jour entre Paris, Los Angeles et Fontainebleau, ce nouveau thème composé de 10-titres est le premier Album à part entière du discret compositeur. Fruit d’une longue réflexion mais composé à la hâte dans le but de figer de manière intacte ses émotions, ‘Air’ illustre l’expertise du producteur qui aura endossé tous les rôles, de la composition au mix final, menant à la réalisation de cette oeuvre. Au travers de ces 34 minutes de poésie instrumentale, où l’exploration sonique révèle un large spectre d’influences, l’outsider parisien démontre que la musique électronique n’est plus un genre, mais une manière de créer. Néanmoins, ‘Air’ reste curieusement homogène, comme différentes péripéties d’une seule et même histoire. Si techniquement parlant, cet opus est le projet le plus ambitieux de Yoann Feynman, il n’en reste pas moins le plus intime et salutaire. Grace au soutien exclusif d’Apple Music et d’iTunes, qui inaugure d’un même coup le premier partenariat d’exclusivité en France pour un artiste indépendant de musique électronique, Air se classe rapidement numéro 1 des ventes en France et apparait dans les charts de dizaines de pays, dont les état unis, où il a intégré le top 10 des ventes de musique électronique plusieurs semaines durant. L’artiste prépare actuellement un live conceptuel basé sur les sens et les perceptions. Son but ? Faire vivre au public une expérience unique, palpable, en immersion totale dans son univers musical. Créer un lien intime avec la foule, lui faire ressentir des émotions inédites à travers un show synesthésique qui s’annonce magistral. Pour qu’Artiste et Spectateurs se rejoignent, enfin.
adrien soleiman jeudi 18 mai 21h 12€ / 10€ / 4€
Premier album d’Adrien Soleiman, Brille révèle une voix neuve de la pop française. Le trentenaire parisien y dévoile les contours précis et poignants de chansons portées par des mélodies grisantes et une nostalgie enveloppante. Le parcours musical d’Adrien Soleiman lui a donné une liberté qui s’entend : son écriture poétique embrasse l’héritage d’Alain Bashung ou de Christophe ; ses arrangements trouvent un équilibre entre sonorités organiques et synthétiques, comme en ont le secret les Anglais de Radiohead ou Metronomy. Claviers, batterie, programmations, basse, guitare, chœurs et saxophone discret parfois traités en effets élégants, les chansons d’Adrien Soleiman ont cette qualité rare : elles sont à la fois simples et riches. Elles sont l’œuvre d’un auteur compositeur qui sait aller à l’épure et l’efficacité sans renoncer à la densité que commandent son propos et son parcours. Enfant du jazz passé du côté d’une pop française élégante, le parisien affiche un pedigree pas comme les autres. Saxophoniste de formation, le jazz et la bossa nova sont ses premiers horizons musicaux. Une obsession pour John Coltrane, la fréquentation de grandes écoles de jazz et musiques actuelles l’emmènent tôt sur des chemins aventureux. Depuis ses 17 ans, Adrien fréquente les scènes des clubs, tourne et enregistre. Une solide expérience, transformée avec le groupe Beau Women, quintet jazz et rock où il s’épanouit. S’il s’est toujours joué des frontières musicales, Adrien va se heurter à d’autres frontières, cette fois bien réelles, quand les Beau Women souhaitent s’exiler au Canada pour une année. Coup du sort : tous obtiennent leur visa... à l’exception d’Adrien. C’est la fin de l’aventure collective. Nous sommes à l’été 2014 et un léger vertige l’étreint : c’est l’année de ses trente ans, le groupe dont il s’occupait à temps plein depuis 6 ans se sépare. Il faut vite se (re)lancer, il faut s’élancer. Le rebond se fera seul et sous son nom, avec une poignée de chansons qu’il joue au piano et interprète luimême. Déjà amorcé au sein de Beau Women où il assurait les chœurs, le virage du saxophone au chant, du souffle à la voix est totalement accompli. 2014 n’est pas encore achevée qu’il embarque avec lui Pierre Antoine (Erevan Tusk) et Richard Frances (Owlle, Pointe du Lac), premières oreilles de son travail et désormais fidèles compagnons de route. Maxime Daoud (bassiste dans Forever Pavot et petit frère d’Adrien) complète l’équipe qui prend la direction de la Bretagne, où Adrien Soleiman a ses racines et une maison de famille où des beaux souvenirs l’appellent. Des réminiscences qui vont nourrir les textes comme le son de ses chansons, marquées aussi par la variété des années 80 (Balavoine, Berger, Kate Bush) écoutée en boucle dans l’autoradio des parents. Les quatre musiciens se rendront près d’une demi-douzaine de fois en Bretagne pour autant de sessions où les chansons d’Adrien grandissent et changent. Quatre d’entre elles paraissent en juin 2015 sur Rue des Etoiles, un premier EP qui fait parler de lui. Dans la foulée, Adrien Soleiman est le coup de cœur 2015 du concours Inrocks Lab
féfé + yellam samedi 20 mai 21h45 10€ / 20€ / 22€ / 25€
FÉFÉ On sait l’attraction qu’exerce la couleur pourpre auprès des musiciens. De Jimi Hendrix (Purple Haze) à Prince (Purple Rain), le pourpre rend compte d’un état d’âme particulier auquel correspond une humeur musicale, quelque part entre la mélancolie du blues et l’euphorie du rock. Aujourd’hui Féfé ajoute sa nuance personnelle à cet arc en ciel intérieur avec un troisième album intitulé Mauve où il visite l’intégralité d’une palette sonore qu’il n’a cessé d’enrichir depuis l’époque où il oeuvrait au sein du collectif rap Saïan Super Crew. A son éventail déjà chatoyant d’influences soul, rock, caraïbe et chanson française, il ajoute une touche africaine essentielle, résultat d’un indispensable retour aux sources... Il y a trois ans, dans une chanson intitulée Doux Pays, Féfé nous donnait rendez vous au Nigéria, terre de ses ancêtres Yoroubas. Cette chanson, la dernière de son second album Le Charme des Premiers Jours, évoquait avec tendresse ce pays qu’il rêvait d’explorer. Celui ci ne s’était pourtant pas montré particuliè- rement doux envers ses parents qui avaient du le quitter avant sa naissance en 1976 pour venir trouver en France de meilleures conditions de vie. Jusqu’à l’adolescence, Samuel Adebiyi- Féfé pour les intimes- a grandi dans sa cité de Noisy le Sec en banlieue parisienne avec une idée plutôt troublée du berceau familial. D’un côté il y avait un Nigéria synonyme de punition, où ses parents menaçaient de l’expédier quand il avait fait une bêtise. De l’autre, il y avait un Nigéria fantasmé, auquel répondait un puissant appel du sang, notamment lorsqu’il écoutait la musique de Fela Kuti que lui fit découvrir son père. Alors qu’il a 13 ans, Féfé met à profit un premier séjour dont il revient avec une vision d’ensemble du pays plus riche, et surtout plus juste. Lorsqu’il y retourne en 2013, soit 24 ans plus tard, c’est dans le but d’approfondir sa connaissance du monde des Yoroubas, quête qui le mènera jusqu’à Cuba et au Brésil deux des principaux foyers de la diaspora. C’est d’ailleurs au Brésil que lui viendra l’idée du titre Mauve, cette couleur existentielle qui selon lui réalise la parfaite synthèse « entre le rose de la vie et les bleus de l’âme. » De ce périple, il voulait ramener la quintessence du rythme yorouba. En vain. Car si pareille notion existe, elle fait l’objet d’une réinvention permanente qui la rend sinon insaisissable du moins impossible à figer. D’où cette conclusion qu’il s’est mis à méditer à la manière d’une pensée zen : « Pourquoi chercher ce que j’ai déjà en moi ? » De ce périple, il aura donc plutôt tiré un certain enrichissement humain et un évident approfondissement artistique. En témoigne ce duo avec Ayo, cette « sœur » de la diaspora nigériane, sur Naija (le petit nom que donnent au Nigéria ses habitants), communion joyeuse, contagieuse célébrant l’attachement qu’ils partagent pour ce pays dont ils sont les enfants éloignés, mais pas perdus. La chanson a fait l’objet d’un clip tourné dans les rues de Lagos et au Shrine où fait une apparition Seun Kuti, fils cadet de Fela Kuti, l’inspirateur de ce club mythique. En fait, ce que Féfé a trouvé de plus précieux au Nigéria, c’est moins une parenté ou un (afro) beat qu’une manière d’être, un regard à l’opposé de celui, souvent passéiste et paternaliste, que portent sur l’Afrique l’occidental moyen. « Là bas, tout le monde est tendu vers le futur. Il n’y a pas de place pour la nostalgie. » Il y a au moins dans Mauve la place pour un petit retour en arrière, celui que Féfé s’octroie sur Aussi fort, revenant sur ses années « de formation », à cette époque à la fois galère et bénie où avec Saïan Super Crew il en était réduit à partager un sandwich grec en 7 et à répéter dans un 9m2. Manière de relativiser les doutes qui viennent parfois l’assaillir aujourd’hui à l’aune de ce qui constituait hier des obstacles autrement insurmontables, mais qu’il abordait pourtant avec un sentiment d’invincibilité. « Depuis les attentats du 13 Novembre, j’ai décidé de saisir chaque instant avec bienveillance et avec le sourire. Je me définis désormais comme un bandit souriant, une racaille positive. » De cette bonne composition résulte la générosité d’un disque qui ouvre le cœur comme rarement et l’horizon musical comme jamais. Dans On est là c’est aux sources du rap qu’il remonte, à cette gymnastique mentale, ce sens inné de la prosodie virtuose qui a fait de lui l’un des maîtres jongleurs du hip hop francophone. Alors que dans Avec toi c’est à la chanson, souvent française, qu’il se réfère, concevant une marqueterie de mots à partir de titres, de bouts de texte empruntés à ses maîtres, des Rita Mitsouko (Marcia Baïla) à Jacques Brel (Ne me quitte pas) en passant par Kery James, Fela, Stevie Wonder ou Gainsbourg. Se dessine ainsi, à mesure que l’on s’enfonce dans ce Mauve pas guimauve pour un sou, le portrait d’un Féfé resplendissant dans son habit d’Arlequin musical dont cet album « africain » sera celui où il rend son hommage le plus définitif à la chanson et à la langue françaises. Autre paradoxe : saisi dans une période où chacun aurait tendance à se morfondre dans son coin, il fait péter l’optimisme comme une bouteille de champagne lors d’une pendaison de crémaillère. Ouvrant les volets en grand, il invite à partager ce chez lui tapissé de rêves et d’utopies, cet Eldorado, lieu imaginaire de partage, de concorde, où il a élu domicile depuis l’époque où il zonait en cité. « Dans chaque foyer- laotien, portugais, sénégalais- je picorais. Je me suis construit une identité de cette manière, à l’aide d’une mosaïque de sensations et sans pression communautaire. » Bien sûr tout n’est pas rose dans Mauve. Il y a le constat un peu amer des amitiés indexées sur le niveau de succès dans CDD, et l’agacement des embrouilles qu’excite la notoriété dans Ma Vie, La Vraie. Et puis dans Le Réveil, touchante balade chantée avec Mathieu Chedid, il y a le regard que jette un homme devenu père sans avoir cessé d’être un enfant, sur un monde qui lui ne cesse de se durcir, de devenir glacial. Un monde inquiétant vers lequel la petite fille de Dans Tes yeux avance sans savoir. D’où cet élan sévèrement vital qui parcourt l’album, cette fougue souvent teintée d’euphorie, parfois de rage, qui revigore la notion essentielle du « carpe diem ». Cueillir le moment présent sans se soucier du lendemain, cette philosophie propre à l’ensemble l’est plus particulièrement à ce No Puedo de facture maquisarde et à A Nouveau, duo très up avec Tété, où il est question d’oublier les regrets afin de mieux s’emparer du présent. Conçu avec le concours du multi instrumentiste chilien Felipe Saldivia (Christophe Mae, Kendji Girac…), produit par Fred Savio (Soprano, Orelsan, Zaho…), Mauve est l’album intégral d’un Féfé arrivé à maturité, celui où il raconte son histoire, ses voyages, où il partage ses espoirs, embrassant toutes les couleurs de la vie, toutes les nuances d’une musique qui lui ressemble, française de langue, afro-universelle de rythme. Celui où il recueille l’écume des jours qui passent pour mieux nous en rappeler l’éphémère et nous ramener à l’essentiel.
jabberwocky + postaal mercredi 24 mai 21h POSTAAL 10€ / 20€ / 22€ / 25€
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