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Rentrée de Benoît Arrivé maire de Cherbourg-en-Cotentin les actions en détails !
Les équipes de la Commune nouvelle sont à l’œuvre. 30 mois après sa création, les réalisations rendues possibles par la mutualisation des moyens humains et financiers sortent de terre. De l’Est à l’Ouest, Cherbourg-en-Cotentin se structure comme une ville de 80.000 habitants.
Loisirs, enfancejeunesse, aménagements urbains, développement économique, offre sanitaire, mise en valeur des espaces côtiers : les projets sortent ou vont sortir de terre pour donner naissance à la ville de demain. Une ville qui se structure et s’organise de façon plus harmonieuse
Offre de soins : mobilisation tous azimuts Hôpital, centre de santé, maison médicale, attractivité : la ville et l’agglomération se mobilisent sur l’offre de soins et la santé des habitants.
« La maison de santé de Querqueville doit beaucoup à la commune nouvelle qui a apporté pas loin de 400.000 euros à sa réalisation» rappelle Benoît Arrivé.
Cet investissement, à la seule portée d’une ville de cette taille, s’inscrit dans la politique d’attractivité médicale du territoire, amplifiée chaque année afin de faire face aux problèmes de démographie médicale qui prennent une ampleur nationale. Cherbourg-Octeville a été pionnier dans ce domaine en prenant très tôt conscience de la nécessité de se distinguer pour attirer des professionnels de santé.
Aujourd’hui, l’ensemble du pays connaît cette carence. Il importe donc de poursuivre cette marche en avant en s’attachant à suivre l’évolution des pratiques de santé et à y répondre.
Autre action destinée à attirer de nouveaux médecins et professionnels de santé libéraux : le PSLA « La ville a mis des terrains d’une valeur de près de 300.000 euros à disposition du futur PSLA. Nous avons joué notre rôle d’initiateur du projet en lui offrant une place dans la ville. C’est désormais aux professionnels de se mobiliser pour le faire éclore, en portant l’investissement dans le bâtiment et en rendant ce projet attrayant pour les professionnels de santé. »
Le Centre de santé, porté par la mairie, qui proposera des consultations pour tous en tiers payant intégral est aujourd’hui plus avancé.
« Nous entrons dans la phase opérationnelle. Un chargé de mission sera recruté le mois prochain. Il devra finaliser les statuts de la société coopérative, les déposer, travailler sur le bail avec Presqu’île habitat, définir le projet d’établissement, etc. Le centre répond à un besoin du territoire de pouvoir disposer d’un lieu qui propose un réel parcours de santé aux habitants les plus éloignés de l’offre de soins tout en restant ouvert à tous. Il répond également à la demande des jeunes médecins d’exercer autrement. » explique Benoît Arrivé.
Autre dossier important en matière d’offre de soins : le plateau de coronarographie. L’ARS prévoit la réalisation d’un plateau dans la Manche afin de compléter l’offre caennaise qui compte deux services, au CHU et à la clinique Saint-Martin.
Cherbourg-en-Cotentin, commune nouvelle de 82.000 habitants est la seule ville française de plus 80.000 habitants à ne pas disposer d’un tel équipement. Ce premier argument est mis en évidence dans la motion qui sera présentée au conseil municipal du 26 septembre.
Mais il n’est pas le seul : « il est établi que l’efficacité de l’intervention est corrélée au délai dans lequel elle est pratiquée. Au-delà de deux heures, il y a ce qu’on appelle une perte de chance pour le patient. Or une grande partie du Cotentin est située à plus de 2 heures de Caen et la presqu’île concentre à la fois les plus gros employeurs du département, mais aussi un grand nombre de travailleurs en déplacement –personnes exposées- ainsi qu’une forte surpopulation de passage -700.000 personnes par an- liée au transmanche et aux escales de paquebots. De nombreux arguments strictement médicaux militent donc en faveur d’une implantation à Cherbourg et pas ailleurs» C’est le sens de la motion qui sera présentée au conseil municipal du 26 septembre et au conseil d’agglomération du 27. « Nous avons également proposé cette motion à l’ensemble des conseils municipaux du Cotentin afin qu’il y ait une véritable mobilisation du territoire qui soit entendue par l’ARS » complète Benoît Arrivé.
Enseignement : une rentrée apaisée, une harmonisation tarifaire à parfaire Investissements importants et prise en compte par l’Education Nationale de la nouvelle donne territoriale ont permis de conforter le nombre de classes en maternelle et en primaire. Il reste à parfaire l’harmonisation tarifaire dans le périscolaire.
Plus de 900.000 euros ont été investis à cette rentrée dans la modernisation des écoles. Le programme de numérisation (tableau blanc, vidéo projecteur, ordinateur portable et connexion haut débit dans chaque classe) des écoles se poursuit. Il est terminé pour toutes les écoles élémentaires de CEC et sera étendu l’an prochain à l’ensemble des écoles maternelles. « Initialement imaginé à Cherbourg-Octeville, le programme « école numérique » a pu être déployé sur tout le territoire grâce à la commune nouvelle, dans une logique d’harmonisation des pratiques. » Même chose pour la tarification des cantines et de l’accueil périscolaire. « Nous tirerons un premier bilan dès octobre et réajusterons la tarification si cela s’avère nécessaire. » Le déploiement des tablettes en maternelle a été repoussé. Devant l’inquiétude d’un certain nombre de personnes, la ville a décidé d’organiser une concertation avec des professionnels, des enseignants et des parents d’élèves. Il est à noter que ce programme prévoit un maximum de 5 tablettes par classe placées sous la responsabilité de l’enseignant et non en libre accès aux enfants. Face à un effectif en légère baisse dans les écoles maternelles et élémentaires publique (-60), la ville a obtenu une augmentation du nombre de postes d’enseignants. « Ce rééquilibre favorable s’il tient compte du dédoublement des CP en REP + est à mettre au crédit d’un travail de fond mené entre la ville et l’éducation nationale qui prend en compte l’ensemble de la commune nouvelle et non les anciens territoires des communes déléguées. » précise Benoît Arrivé.
Justice : vers un Palais de Justice confortant toutes les juridictions « Le regroupement des tribunaux en un Palais de Justice moderne est plus que jamais d’actualité. Le ministère de la Justice a confirmé début juillet au cours d’une réunion de travail avec le cabinet de la Garde des Sceaux que le TGI garderait toutes ses compétences. La construction d’un nouveau Palais de Justice regroupant TI, TGI et/ ou Commerce et Prud’Hommes, et donc la confirmation de Cherbourg comme pôle judiciaire majeur, est considérée comme prioritaire par l’Etat. » La ville, qui porte ce dossier depuis un an, a fait courant 2018 plusieurs propositions de relocalisations, toutes à proximité de l’hypercentre. « Nous attendons une prochaine réunion avec l’APIJ (Agence pour l’immobilier de Justice) pour définir plus précisément le périmètre et la localisation du projet ». « Nous entendons travailler de façon étroite avec les magistrats et l’ensemble des professions judiciaires pour parvenir à un résultat qui donne satisfaction à chacun. Au-delà du projet lui-même c’est le confortement de notre ville comme pôle judiciaire majeur que nous visons et le confortement de toutes les juridictions pour maintenir une réelle proximité entre la Justice et les habitants du Nord-Cotentin. » En ce qui concerne la Maison d’arrêt, la Garde des Sceaux dévoilera son nouveau plan Prison en octobre a-t-elle annoncé à Vire la semaine dernière.
Economie : faire rimer activité avec attractivité Cherbourg-en-Cotentin et son bassin d’emploi font partie des territoires les plus actifs en France en matière d’offre d’emplois. Artisans, industrie, services: le territoire créé des emplois et voit parallèlement les chiffres du chômage reculer considérablement. Sur le bassin d’emploi le taux de chômage a reculé à 7,5%. Cette très bonne nouvelle a toutefois un revers : les entreprises ont des difficultés à recruter. Les grandes entreprises comme les TPE, le public comme le privé créent de l’emploi mais ne peuvent le pourvoir. Elles sont confrontées à une forme d’assèchement du territoire et à une pénurie de salariés. Et ce n’est pas sans conséquence sur la capacité à prendre des marché et à ses développer. « Face à cette situation, nous avons une obligation nouvelle: faire rimer activité avec attractivité. Nous devons faire évoluer notre image pour que les gens aient envie de venir travailler ici. » La collectivité a déjà lancé depuis plusieurs années un certain nombre d’actions visant à faciliter les recrutements : aide à l’emploi du conjoint, organisation de job-dating en lien avec nos partenaires de la CCI notamment. A quoi s’ajoutent les nombreuses initiatives pour attirer des professionnels de santé. « Mais le problème a changé de nature. De conjoncturel, il devient structurel. La reprise économique, l’absorption par les grands donneurs d’ordres d’une grande partie de la main d’œuvre disponible, nous conduisent à enclencher des politiques plus ambitieuses sur le long terme ». « J’ai proposé, en tant que vice-président de l’agglomération, à Jean-Louis Valentin, de faire de l’attractivité économique du territoire l’un des grands chantiers de cette fin de mandat. Je souhaite que l’on construise une véritable politique d’attractivité du territoire qui s’adresse aux chefs d’entreprise mais surtout aux salariés. Nous devons savoir user de toutes les recettes du marketing territorial pour attirer de nouvelles populations sur notre territoire.»
Concrètement, l’agglomération doit pouvoir dans les prochains mois lancer des actions tous azimuts visant à mieux faire connaitre notre territoire et à en faire découvrir les charmes et les opportunités professionnelles. « Comme cela se fait dans le domaine touristique, il faut que le Cotentin fasse envie. C’est un travail d’image qui doit être mené de façon ciblée auprès des publics que nous visons et avec des outils adaptés » Radio, presse généraliste ou spécialisée, stratégie web, relais d’opinion, influenceurs, voyages de presse, lobbying. De nombreux outils sont aujourd’hui à la disposition des collectivités. « Nous allons définir un cahier des charges précis et recruter un prestataire qui saura consolider notre stratégie et la mettre en musique. Il ne s’agit pas de faire une campagne d’affichage et d’attendre que le téléphone sonne. Il s’agit de s’associer les services des meilleurs spécialistes, chacun dans leur domaine, et d’entreprendre sur la durée un travail de fond pour changer l’image de ce territoire et faire en sorte que les gens aient envie de venir y vivre et y travailler. Je veux inverser la tendance. Pour y parvenir il faut du temps et des moyens. Mais je veux aussi qu’on agisse vite et qu’on soit dès 2019 au rendez-vous. Que l’on réponde aux besoins immédiats du territoire et de son tissu économique »
Cœur de ville : redynamiser l’offre commerciale
Le 28 septembre, Cherbourg-en-Cotentin, l’Etat et leurs partenaires signeront l’une des 222 conventions « Cœur de ville », plan national lancé par le Gouvernement au printemps pour redynamiser les centres des villes moyennes. Commerce, logement, espaces publics, attractivité : la convention recense l’ensemble des leviers indispensables à la redynamisation des hyper-centres affaiblis ces dernières décennies par l’explosion de la grande distribution dans les périphéries. Le Gouvernement Sarkozy a considérablement diminué les prérogatives des CDEC qui donnaient aux élus locaux la possibilité de réguler les implantations de grandes surfaces. L’explosion des mètres-carrés commerciaux qui a suivi et le développement du e-commerce ont rompu l’équilibre avec le commerce traditionnel. Cherbourg-en-Cotentin n’a pas échappé à ce phénomène. La ville a multiplié les actions depuis deux ans pour inverser cette tendance : aides aux réfections de vitrines, aides à l’installation de terrasses, recrutement d’un manager de centre-ville, création d’une boutique à l’essai –qui ouvrira dans les prochains jour- actions de communication sur les réseaux sociaux … La reprise économique aidant, la tendance est réellement en train de s’inverser. Le nombre de commerces vacants est en net recul. « Avec cette convention, nous poursuivons et amplifions les efforts en ce sens. On peut regretter qu’elle ne mobilise que très peu de moyens nouveaux notamment de la part de l’Etat. Mais la convention « Coeur de Ville » a le mérite de fédérer l’ensemble des acteurs du commerce de l’artisanat, du logement, de l’urbanisme et de donner une nouvelle dynamique aux actions déjà lancées. »
A noter que la ville vient de prendre une 2e mesure fiscale en faveur de la baisse des loyers commerciaux en centre-ville : après la taxation des pas-de-porte vides incitant les propriétaires à remettre sur le marché des locaux commerciaux inoccupés en diminuant les loyers, la ville fera appliquer au 1er janvier 2019 une nouvelle mesure proposée par l’agglomération : la baisse de 15% de la taxe sur le foncier bâti applicable aux locaux commerciaux de moins de 400 mètres-carrés. « C’est un petit coup de pouce supplémentaire au commerce de centre-ville. Ce sont les propriétaires qui vont en bénéficier mais nous les encourageons fortement à répercuter cette baisse sur les loyaux commerciaux. »
Centre-ville : la reconquête des espaces patrimoniaux
Outre l’action sur la dynamique commerciale, le centre de Cherbourg-Cotentin poursuit son élargissement par la reconquête d’espaces anciens. Trois secteurs sont particulièrement ciblés : les bassins, les gares et le quai Lawton-Collins. Les trois vont concourir à étendre le centre-ville tout en le densifiant.
1. Le quartier des Bassins
« Nous constatons un vrai regain d’intérêt des investisseurs sur le quartier des Bassins depuis deux ans. Nous avons de plus en plus de prospects et devons donc veiller à garder une certaine cohérence dans nos aménagements. » Cette cohérence induit, le long de l’avenue Carnot, à proximité du CHPC, d’implanter prioritairement du service à la personne. Un investisseur privé réalisera une résidence pour personnes âgées sur l’lot B complétée par du logement confié à Presqu’île Habitat. C’est sur ce secteur également que le centre de santé verra le jour. Le futur palais de Justice pourrait aussi trouver sa place dans ce secteur, à la place de l’ancienne école des Beaux-Arts ou sur l’îlot Matignon ( à proximité du pôle Petite Enfance dont les travaux commenceront prochainement). « Nous avons cependant deux contraintes sur ce secteur en entrée de ville. L’une est de notre fait : nous devons imposer à cet endroit un projet architectural emblématique pour notre ville. L’autre n’est pas de notre fait, c’est le risque de submersion qui contraint fortement les investisseurs.
2. Le quai Lawton-Collins
« La ville a mandaté le cabinet d’architecte urbanistes CETEC pour une étude de programmation sur le quai Lawton-Collins. Le premier comité de pilotage se réunit dans deux jours. Nous disposerons d’un schéma d’aménagement, localisation, nature des activités mais aussi volume des bâtiments, organisation des espaces publics, fin 2019 » Cette étude lourde (185.000 euros) est financée à 50% par le CPIER (Contrat de Plan Interrégional Etat-Région Vallée de Seine) en raison notamment de la contrainte submersion marine qui affecte le site. L’Etat et la région veulent en effet en faire un document de référence afin d’en proposer le modèle à d’autres territoires. « Nous allons travailler par thématiques : patrimoine, mobilités, espaces publics et nous associerons un comité des usagers. Les pilotes, les Douanes, la Cherche, le conseil de quartiers : nous souhaitons travailler en concertation avec tout le monde pour parvenir à un résultat qui n’exclut aucun des acteurs. » A noter que l’Etat, qui détient des emprises foncières importantes sur la quai Lawton-Collins, a fait connaître sa volonté d’implanter une cité administrative sur le site. « C’est la garantie de disposer dès en amont du projet d’une sorte de colonne vertébrale de qualité. C’est donc une excellente nouvelle pour Cherbourg-en-Cotentin. Cette fonctionnalité importante vient renforcer notre projet et s’inscrit parfaitement dans la logique d’agrandissement du centre-ville. » Autre élément important dans ce secteur : la démolition de l’ancien hôtel Mercure débutera le 18 octobre prochain. La 1ere tranche consistera à curer et désamianter l’intérieur du bâtiment et durera jusqu’à la fin de l’année. La 2nde tranche, la démolition à proprement parler, aura lieu en janvier 2019. PNA rétrocèdera ensuite les espaces à la ville. Le secteur figure dans le périmètre de l’étude CETEC.
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