41e Trans Musicales - Les tendances de la programmation
On a parfois pensé que la mondialisation n'entraînerait que l'émergence de musiques uniformisées. Mais la mondialisation, ce sont aussi des personnes qui voyagent, qui rencontrent et qui échangent en emmenant toujours avec eux des fragments de cultures, de langues et de musiques. Là où ils vont, ils se construisent un peu plus et renforcent une singularité qui, une fois sur scène, peut devenir ce petit quelque chose capable de relier les spectateurs.
Plus de 48 pays et une vingtaine de langues seront représentés dans la programmation définitive de cette édition.
Mais ces chiffres importants (sans doute un record pour le festival) ne suffisent pas à rendre compte de toutes les réalités ethniques et régionales que des papiers d'identité ou des frontières administratives en angle droit ne pourront jamais raconter.
Du point de vue des esthétiques et des styles musicaux, on ressent dans cette programmation 2019 une forte présence de groove au travers de sonorités jazz, R&B, soul et funk.
Le hip hop fait également l’objet d’une représentativité élargie, avec au moins sept langues différentes et de nombreux courants identifiés (boom bap, trap, électro, cloud rap, afro, expérimental, latino et même un rap proche de la chanson).
Le reggae fait quant à lui une percée, non pas dans sa forme jamaïcaine classique mais en se confrontant de façon inattendue et parfois fantasque à des musiques d’ailleurs (pansori coréen, pop californienne, min'yō japonais ou punk anglais).
Les musiques électroniques dansantes s’incarnent entre autres cette année au travers de rythmes syncopés post-industriels du début des années 1980 tels que l’électro futuriste de Detroit ou l’electronic body music européenne.
Enfin les musiques africaines, au travers d’innovations locales permanentes mais aussi via les héritages musicaux disséminés dans les Caraïbes et sur le continent américain, restent largement représentées dans cette 41e édition des Trans Musicales.
Découvrez le deuxième épisode de ce film d’animation dans lequel se cachent les artistes de cette 41e édition. Dans une ambiance polar, on retrouve le détective Marc Rebillet à la recherche de la signification d’un étrange artéfact. Son enquête le mène ainsi à la rencontre d’un mystérieux personnage…
Musique :
Pletnev – Guest From Bangkok (Hard Fist)
Slift – Heavy Road
Go Go Machine Orchestra – Ouverture Part B
Minyo Crusaders – Tanko Bushi
Commenter cet article