#Culture - New Cherbourg Stories l'expo ! - Détails

New Cherbourg Stories l'expo !

Jusqu'au 29 mars 2020, le musée Thomas Henry propose à ses visiteurs de partir à la découverte de l'univers de New Cherbourg Stories, série de bande dessinée de Romuald Reutimann et Pierre Gabus.

New Cherbourg Stories est une série de bande dessinée créée par deux auteurs cherbourgeois : Pierre Gabus, scénariste, et Romuald Reutimann, dessinateur. L’histoire, à mi-chemin entre le polar et le fantastique, met en scène la ville de Cherbourg. Un Cherbourg imaginaire, revisité à la façon d’une métropole américaine des années 1930. Rebaptisée « New Cherbourg », la ville est à la fois familière et extraordinaire. L’espace urbain, les rues, les bâtiments représentés sont bien réels, mais leur apparence et leur usage sont différents. Les rues du centre-ville reprennent les codes urbains américains d’avant-guerre : buildings et architectures de briques, affiches publicitaires et enseignes lumineuses, tramway

Les deux premiers épisodes de la série Coups de feu au Roule Palace et Dans le ventre du Lala Bama, ont été publiés en 2018 et 2019 à la façon d’une bande dessinée américaine. Ils ont été prépubliés dans la presse quotidienne, puis ont été imprimés sous la forme d’un comic book - fascicule souple d’une trentaine de pages - distribué dans les maisons de la presse et les librairies locales. En 2020, les épisodes seront réunis par Casterman sous forme d’un album cartonné, diffusé en France et à l’étranger

Le musée Thomas Henry a proposé à Romuald Reutimann de développer l’univers graphique de la série à travers 20 grands dessins. Chaque scène a pour toile de fond un lieu emblématique de la cité portuaire, revisité façon New Cherbourg : le théâtre à l’italienne, la gare transatlantique, le bassin du commerce, la place Napoléon... Des repères visuels, présents sur la plupart des images, permettent de situer l’espace (montagne du Roule, château d’eau de la Fauconnière, tours du Casino). Facilement reconnaissables, les points de vue sont accessibles aux piétons. Certaines images contiennent des scènes d’actions qui ne figurent pas – encore - dans la série : il s’agit de pistes narratives, qui ouvrent des perspectives pour l’histoire et feront peut être l’objet d’une exploitation dans les épisodes futurs.

« New Cherbourg Stories est une série de bande dessinée qui prend Cherbourg comme décor, comme « terrain de jeu », afin d’y développer des aventures tout public. Il ne s’agit pas, comme on en trouve assez souvent, d’une bande dessinée didactique ou historique racontant le passé d’une ville, mais bien d’une série de divertissement. Les histoires racontées dans New Cherbourg Stories se déroulent dans les années 1930, mais il s’agit d’années 1930 revisitées où les bâtiments occupent à peu de choses près les mêmes volumes que ceux d’aujourd’hui et auxquels on a donné un cachet d’entre-deux-guerres (avec parfois une petite touche américaine). Les utilisations de ces bâtiments sont quelquefois détournées (ainsi le Fort du Roule est-il devenu un hôtel de luxe) mais pas systématiquement car le but est aussi de permettre au lecteur de se repérer facilement dans cet univers fantaisiste et même de lui donner envie de rechercher ou de redécouvrir des lieux de Cherbourg […] New Cherbourg Stories comporte comme la plupart des séries un certain nombre de personnages récurrents. Les héros de la série sont, depuis le premier épisode, Julienne et Gustave, les enfants du maître-oiseleur qui s’occupe des volières du Roule Palace. Ils sont accompagnés dans leurs aventures par les frères Glacère, deux agents du service de contreespionnage de New Cherbourg. Dans le deuxième épisode est apparu Anton Lucas de Néhou, un savant humaniste aux multiples spécialités, descendant du célèbre maître verrier Louis Lucas de Néhou. Passionné de biologie sous-marine, de botanique et de physique (avec une préférence pour les recherches liées aux instruments d’optique), il est devenu une sorte d’ambassadeur scientifique auprès d’un mystérieux peuple amphibien, les Grondins, qui vit au large de New Cherbourg »

Le cinéma Odéon, à l’angle de la rue Maréchal Foch et du quai de Caligny, est un établissement familier des Cherbourgeois. Un cinéma est situé à cet emplacement depuis 1925. Reutimann revisite le lieu à la façon d’un petit Broadway. Des parents, accompagnés de leurs enfants, sortent de la première d’Emile et les Détectives, film réalisé en 1931 d’après le roman policier pour la jeunesse d’Erich Kästner. Parmi les spectateurs, on repère le petit Gus, dresseur de goélands du Roule Palace et héros de la série, accompagné de sa grande sœur Julienne.

La nuit cherbourgeoise est illuminée par les enseignes publicitaires électriques qui couvrent les façades des immeubles. A l’extrême gauche, on repère l’enseigne « Le Hibou », jeu de mots avec le nom du photographe cherbourgeois Lehuby, installé de longue date à cet endroit. A côté, une grande publicité pour le Coulé-Grondin, un vin de mer inventé par les Grondins en ajoutant une algue dans une bouteille de Château Pétrus. Enfin, l’agence de voyage Cadini occupe l’ancien emplacement de l’Office de Tourisme. Elle doit son nom aux consonances de « syndicat d’initiatives ».