Spectacle : "SETAN JAWA" au musée du quai Branly - Jacques Chirac
SETAN JAWA
Cinéma symphonique pour orchestre gamelan avec l'orchestre Le Balcon Du vendredi 10 au dimanche 12 mars 2023 Une création inédite en France de Garin Nugroho, Rahayu Suppangah et Iain Grandage Théâtre Claude Lévi-Strauss
Setan Jawa
Le musée du quai Branly – Jacques Chirac convie les spectateurs à découvrir Setan Jawa, un cinéma symphonique exceptionnel et inédit qui repousse les frontières du cinéma dans un spectacle pluriculturel mêlant film muet, orchestre de gamelan javanais et orchestre symphonique. Prenant pour décor l’Indonésie coloniale, le réalisateur indonésien Garin Nugroho raconte l’histoire de Setio, jeune villageois sans richesse qui scelle un pacte avec le diable afin de gagner l’amour de la belle aristocrate Asih. L’originalité et la puissance du projet repose sur la double partition écrite pour le film. Sublimées par les créations des compositeurs Rahayu Supanggah et Iain Grandage, les images déploient délicatesse et puissance mystique dans un dialogue musical passionnant, interprété par 28 musiciens, réunis sur scène sous la baguette du chef français Ollivier-Philippe Cunéo et au pied d’un grand écran déployé dans le théatre Claude Lévi-Strauss.../...
Une oeuvre au croisement des influences Est-Ouest
Setan Jawa explore le médium cinématographique, combinant tradition orale javanaise et nouvelles technologies. Ce spectacle est le résultat d’un processus créatif riche et d’une intense synergie entre de nombreux artistes indonésiens de premier plan dans leurs domaines artistiques : cinéma, musique, danse, théâtre, mode et arts visuels. Cette approche ouverte a donné vie à un film qui transcende le temps, l’espace et les arts. Le spectacle conjugue la projection d’un film muet en noir et blanc accompagné en direct par des joueurs de gamelan et deux solistes au chant. Setan Jawa s’inspire du cinéma muet allemand tels Nosferatu (F.W. Murnau, 1922) et Metropolis (F. Lang, 1927) et du théâtre d’ombre indonésien, le wayang kulit. Cette pratique traditionnelle et populaire est considérée par beaucoup comme l’ancêtre du 7e art, racontant des histoires par le biais de marionnettes aux ombres projetées sur un écran blanc. Ces ombres sont pour le réalisateur Garin Nugroho un élément de «réalisme magique», existant quelque part entre réalité et non-réalité : le monde de l’ombre étant un monde à part entière, jouant avec une infinie tonalité de gris et de clair-obscur. La partition originale indonésienne est créée par Rahayu Supanggah, compositeur de renommée internationale à l’origine d’un nombre important de collaborations à travers le monde.
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