#CULTURE - #MANCHE - L'île Tatihou accueille l'exposition Gwezenneg Des épaves secrètions… en épaves !

L'île Tatihou accueille l'exposition Gwezenneg « Des épaves secrètions… en épaves »

L’ARTISTE REVIENT À TATIHOU 28 ANS APRÈS UN PREMIER PASSAGE MARQUANT SUR L’ÎLE - EXPOSITION DU 18 MAI AU 1er OCTOBRE 2023

Vingt-huit ans après une première exposition sur l’île qui avait interpellé et impressionné les visiteurs en 1995, G.Gwezenneg est de retour avec « Des épaves secrètions… en épaves », une installation constituée d’épaves de barques, de dessins, d’ossements et de sculptures, dans la chapelle et la tour de Tatihou.

Depuis plusieurs années, le service île Tatihou développe une politique d’exposition permettant de faire dialoguer le patrimoine de l’île avec des créations d’art contemporain.

La démarche artistique et les œuvres de Gwezenneg entrent en résonance avec l’histoire de Tatihou.

On retrouve les thématiques abordées par l’artiste dans l’actuel parcours du musée maritime de l’île et celui qui, dans le cadre d’une refonte culturelle globale déjà entamée, sera enrichi dans les années à venir : histoire de naufrages, fortunes de mer et épaves mais aussi glanage sur l’estran.

Gérard Gwezenneg est né à Rennes en 1941. Après avoir fréquenté quelques ateliers à Paris, il montre rapidement son refus de s’intégrer à une quelconque école de peinture et poursuit son chemin en solitaire. En 1968, il s’installe dans le bocage de la Hague, région battue par les vents et la mer. Artiste et plasticien « amariné » et « amarré » dans le Cotentin, J-G Gwezenneg est un des spécialistes de l'artgravage. Il se présente comme un glaneur d’épaves. Il renoue ainsi avec la pratique traditionnelle qui consiste à « aller à gravage", une activité propre aux gens des bords de mer qui était autrefois réglementée par le « droit de gravage » et qui consistait à glaner des épaves déposées par la mer sur les grèves. Il ne cesse de collecter et d’accumuler patiemment dans son atelier, ce que la mer, grande pourvoyeuse, rejette. A partir de tout ce que la mer abandonne ou de ce que la nature lui offre, Gwezenneg crée des œuvres qui ne laissent personne indifférent. Il entretient une relation toute particulière aux matières mortes. Fragments de bois, balais de pont, ossements, cordages vont devenir sa matière première pour la conception de grandes compositions organiques comme autant de reliquaires profanes offrant ainsi à ces rejets, ces dépouilles, une vie nouvelle et artistique. Il semble vouloir, par sa pratique plastique, conjurer la mort en collectant, assemblant, peignant, dessinant, gravant et sculptant des morceaux d'épaves, des corps d'animaux, des ossements, qu'il régénère. Ses œuvres nous renvoient à nos propres vanités et nous interrogent en fait sur notre propre devenir

Depuis plusieurs années le service île Tatihou développe une politique d’exposition permettant de faire dialoguer le patrimoine de l’île avec des créations d’art contemporain. La démarche artistique et les œuvres de Gwezenneg entrent en résonance avec l’histoire de Tatihou. On retrouve les thématiques abordées par l’artiste dans l’actuel parcours du musée maritime de l’île et celui qui, dans le cadre d’une refonte culturelle globale déjà entamée, sera enrichi dans les années à venir : histoire de naufrages, fortunes de mer et épaves mais aussi glanage sur l’estran. Autant de vies maritimes qui se racontent autrement dans les installations de G. Gwezenneg.