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Defiance est ce que l'on appelle un MMO « pay-to-play », ce qui signifie que l'on ne paye pas d'abonnement mensuel, mais que l'on doit tout de même
s'acquitter d'un certain montant pour acheter le jeu.
Une fois en possession de ce dernier, vous pouvez donc vous connecter comme bon vous semble, et profiter du contenu déjà en place. Pour rentabiliser son
jeu, mais aussi dynamiser un petit peu la vie qui s'y attelle, les développeurs proposent un Season Pass pour 30€, nous préparant aux futurs DLC. Lorsque l'on y regarde de plus près, ça n'est pas
foncièrement très cher dans la mesure où l'on vous apportera au final (selon les développeurs) un contenu équivalent à une grosse extension. Ce contenu aura pour mission de suivre les événements
de la série et donc d'apporter avec lui des quêtes provisoires, des quêtes scénarisées, voir même des gros affrontements. Car Defiance, c'est aussi un immense projet transmédia et donc un MMO
basé sur une série du même nom. De la part de TRION, à qui l'on doit déjà le sympathique Rift et le prometteur End of Nations, on s'attendait à une adaptation (car c'est de ça qu'il est avant
tout question) à la hauteur. En l'état, on peut difficilement donner un véritable avis là-dessus, dans la mesure où l'on ne sait pas encore si les développeurs s'y sont pris correctement, la
série n'étant pas encore diffusée au moment de la sortie du jeu. Il faut donc juger Defiance comme ce que on nous l'a promis au départ, à savoir un MMO d'action dans un monde persistant.Et si
l'on s'arrête à ces quelques mots, on peut difficilement être convaincu par ce que l'on a devant soi. Pourtant, ce titre se présentait au départ comme un digne héritier de Tabula Rasa, qui
n'avait pas eu beaucoup de succès malgré plusieurs bonnes idées. Finalement, le projet fait quasiment les mêmes erreurs, et se permet même d'en rajouter. Ce qui fonctionnait à l'époque n'a
aujourd'hui plus guère d'intérêt. Defiance n'est d'ailleurs pas un vrai MMO, car comprenez qu'il s'agit d'un TPS vaguement multijoueur. Pour tout vous dire, durant nos tests, que ce soit durant
la bêta ou sur la version finale, il n'a jamais été vraiment très utile de se faire aider par d'autres joueurs. Il y a quelques quêtes « publiques » et des retombées d'arches, qui consistent à
tirer sur une sorte de grosse pierre, tout en faisant face à d'éventuelles vagues d'ennemis dans le but de décrocher des objets bonus. On a également droit à des épreuves ici et là si jamais vous
trouvez que vous n'avez pas assez de chose à faire. Certes, il y a beaucoup de quêtes, mais la plupart disposent finalement d'un objectif semblable et qui est malheureusement assez limité. Vous
devez la plupart du temps tirer sur des vagues de monstres, cela va de l'alien au soldat mutant, et il y aura quelques petites variantes parfois, comme un objectif d'escorte, mais rien de bien
compliqué. C'est donc quasiment toujours la même chose, nous faisant vite perdre la motivation pour avancer. Même les missions « principales » n'apportent pas grand-chose et le gameplay n'aide
pas non plus à apprécier l'expérience. Là où Tabula Rasa arrivait à proposer quelque chose de sympathique avec une gestion des pouvoirs efficace, Defiance loupe le coche. On se retrouve vite à
tirer à tout va, les armes étant toujours plus intéressantes que vos compétences. Dans le jeu, vous ne disposez pas à proprement parler de niveaux car à l'image de The Secret World, si vous
gagnez bien de l'expérience, celle-ci permet simplement de débloquer des points à dépenser ensuite dans un grand arc de différents pouvoirs/bonus avec plusieurs paliers.C'est plutôt complet en
apparence, mais lorsque l'on commence à creuser, on se rend compte que tout n'est finalement que du flan. On utilisera bien plus les armes plutôt que de passer par les raccourcis d'une interface
aussi simple que catastrophique en termes d'ergonomie. On pourrait mettre ça sur le compte de la consolisation, mais même avec une manette, le challenge est loin d'être une partie du plaisir.
Chaque petite action pourra parfois vous prendre plusieurs minutes, que ce soit au clavier/souris ou à la manette. C'est bien simple, tant que vous n'avez pas à aller dans les menus, le gameplay
de Defiance ne vous poussera pas au crime. Au-delà de ce gros problème d'interface, le titre dispose tout de même de plusieurs bonnes idées, surtout du coté des armes (justement). Elles sont
nombreuses et offrent diverses façons de défourailler son adversaire. On peut également bien personnaliser son équipement, à défaut de pouvoir customiser convenablement son avatar : seulement
deux races et des éléments de personnalisations se comptant sur les doigts de la main. Quant à l'univers, en l'absence d'une série sur laquelle se raccrocher, celui disponible en jeu est loin
d'être passionnant. Malgré des cinématiques qui viennent ponctuer un peu l'action, on est loin de la scénarisation très réussie de Star Wars : The Old Republic. Même lorsque le duo principal de
la série vient vous passer le bonjour, on n'est jamais vraiment impliqué dans ce que l'on fait. Le seul espoir qui pourrait éventuellement nous faire rester, c'est le fait que malgré tout ça,
Defiance a un réel potentiel grâce aux liens étroits qu'il a visiblement tissés avec la série éponyme. Reste à voir si tout cela n'est que de la poudre aux yeux, mais on aimerait croire le
contraire. Un mot rapide sur l'ambiance sonore, réalisée par Bear McCreary (à qui l'on doit déjà Battlestar Galactica, Dark Void ou encore The Walking Dead, la série), qui aurait mérité un peu
plus de consistances, tandis que la VF est une véritable infamie. Le PvP a quant à lui bien des difficultés à rattraper le coup du PvE puisqu'il est aussi inutile que quelconque.Conclusion : Une
ambition trop élevée, une interface catastrophique, un PvP banal à souhait, un gameplay assommant au possible, des quêtes répétitives… autant de défaut qui font de Defiance un MMO à mourir
d'ennui, un TPS vaguement sympathique, mais certainement pas un projet transmédia de qualité. L'espoir reste toutefois de mise avec le lancement de la série et le potentiel scénaristique qu'il
pourrait amener avec lui.
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