#Culture : Exposition Voyage archéologique au #Scriptorial de #Avranches ! #MONTSAINTMICHEL

Exposition "Voyage archéologique" au Scriptorial

Du 14 octobre 2017 au 18 mars 2018, le Scriptorial accueille une exposition réalisée en partenariat avec les Archives départementales, Maison de l’histoire de la Manche. Une occasion de découvrir des sites locaux et d’en apprendre plus sur leur histoire. Avec une scénographie originale, le Scriptorial d’Avranches propose un voyage archéologique à la découverte du département de la Manche. Du Nord au Sud, l’exposition explore 23 monuments emblématiques du territoire, parmi lesquels des sites préhistoriques (les Pierres Pouquelées à Vauville) ou antiques (Alauna à Valognes), des abbayes (le Mont Saint-Michel), des châteaux (SaintSauveur-le-Vicomte) ou des églises (la cathédrale de Coutances). L’exposition rend hommage au travail des historiens, archéologues et amateurs qui ont contribué à la connaissance et à la sauvegarde de ces grands lieux de l’histoire manchoise. Elle met en valeur de nombreux documents, gravures et dessins originaux provenant des Archives départementales de la Manche. Sont également exposés les nombreux carnets manuscrits des collections Gerville (bibliothèque de Cherbourg) et Pigeon (bibliothèque d’Avranches) ainsi qu’une dizaine de documents de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine (Paris) rarement présentés au public. De nombreuses animations viendront enrichir cette exposition et permettront aux visiteurs de découvrir le patrimoine de la Manche autrement. Visites guidées, espace dédié aux enfants et conférences rythmeront les quatre mois que durera l’exposition (fermeture annuelle en janvier).

VOYAGE ARCHÉOLOGIQUE

À la découverte du patrimoine de la Manche 14 octobre 2017 – 18 mars 2018 Exposition réalisée en partenariat avec les Archives départementales, Maison de l’histoire de la Manche.

Au sein d’une scénographie originale réalisée par l’agence Muséscène, le visiteur est invité à sillonner le département de la Manche à la découverte de l’histoire de 23 sites emblématiques. Comment, à partir du XVIIIe siècle et jusque dans les années 1930, des érudits, des historiens, des archéologues, des architectes et des artistes ont découvert, étudié et mis en valeur les grands lieux du patrimoine manchois ? Quelles ont été leurs découvertes concernant ces sites ? Leurs hypothèses ? Ou, le cas échéant, leurs erreurs ? Telles sont les questions auxquelles l'exposition Voyage archéologique et le catalogue qui l'accompagne apportent des réponses. À travers les notes, les dessins, les gravures et les publications de ces chercheurs, l'histoire de notre patrimoine se révèle sous un nouveau jour.

En parcourant l’exposition, vous découvrirez ... … que les Pierres Pouquelées sont un site préhistorique rescapé. Dès 1755, la Société royale académique de Cherbourg entreprend l’étude des Pierres Pouquelées. Il s’agit alors de l’un des premiers sites mégalithiques étudiés en Normandie. Malheureusement, ces travaux ne débouchent sur aucun rapport de fouilles. Au début du XIXe siècle, des riverains convoitent les blocs de pierres qui le composent. Alerté, le sous-préfet de Valognes exige leur remise en place mais ceux-ci sont déposés négligemment.

L’épisode laisse la galerie en partie démontée, comme le montre le dessin d’Adolphe Maugendre de 1860. En 1854, l’État classe le site. Parallèlement à sa protection, c’est la question de sa datation qui occupe les érudits. Longtemps, à la suite de Gerville ou de Pierre Le Fillastre, la galerie couverte est considérée comme un monument druidique, c’est-à-dire de l’époque gauloise. Mais, à la fin du XIXe siècle, Louis Rouxel et Jules Lucas réussissent à prouver son origine préhistorique.

Parmi les curiosités de l’église Notre-Dame, la plus remarquée au XIXe siècle est la chaire extérieure que l’on voit encore aujourd’hui du côté nord. Elle intrigue visiteurs et voyageurs, à l’image de Victor Hugo qui en réalise un croquis et qui écrira à son sujet : « À cette église de Saint-Lô, il y a un détail unique, je ne l’ai encore vu que là, c’est une chaire extérieure avec porte dans l’église, d’où le prêtre harangue le peuple, le tout sculpté comme on sculptait au XVe siècle. Le dernier maire voulait l’abattre pour un alignement de rue. » Victor Hugo, Lettre à sa femme, juin 1836. Quel était l’usage de cette chaire extérieure ? C’est la grande question qui a taraudé les historiens du XIXe siècle.

En parcourant l’exposition, vous découvrirez … … les ruines de l’abbaye de Hambye, très appréciées pour leur caractère romantique. Vendue comme bien national à la Révolution, transformée en carrière de pierres en 1810, l’abbaye est progressivement démantelée avant qu’on ne prenne conscience de sa valeur patrimoniale. Le lieu inspire les romanciers et les historiens du XIXe siècle qui n’hésitent pas à venir admirer ses ruines romantiques. Masquée sous le nom d’abbaye du Rozel, c’est en réalité Hambye qui est le cadre du roman d’Octave Feuillet, La petite comtesse (1857). Cet attrait pour l’abbaye va contribuer aux premières mesures de protection la concernant. En 1841, Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, s’inquiète de l’état du site. Il faut cependant attendre 1925 pour qu’un classement intervienne

… que la cathédrale de Coutances a été l’objet d’une grande controverse archéologique. Dès l’Ancien Régime, la cathédrale de Coutances fait naître l’intérêt d’érudits dans une période pourtant plus fascinée par l’Antiquité que par le Moyen Âge. En 1876, le chanoine Pigeon résume ainsi la grande problématique concernant le monument : « la cathédrale, élevée en 1056, est-elle bien celle que nous admirons présentement ? ». En effet, si de nombreux auteurs datent du XIIIe siècle son aspect gothique, d’autres pensent qu’il doit être attribué aux travaux entrepris au XIe siècle par Geoffroi de Montbray.

En parcourant l’exposition, vous découvrirez … … l’abbatiale de Cerisy-la-Forêt qui figure sur la toute première liste des Monuments historiques établie en 1840. La terre de Cerisy est choisie, en 1030, par Robert II le Magnifique, duc de Normandie, pour y accueillir une abbaye bénédictine dédiée à saint Vigor. Sous la protection des ducs de Normandie, puis de la papauté, la communauté s’enrichit aux XIIe et XIIIe siècles. À partir du XVIe siècle, l’absence de la plupart des abbés commendataires entraîne un relâchement de la discipline monastique et la dégradation du bâti.

En 1562, l’abbaye est saccagée par les protestants. En 1790, ses terres et une partie de ses bâtiments sont vendues comme biens nationaux. Quant à l’abbatiale, transformée en église paroissiale, elle est dans un tel état de délabrement que le conseil de fabrique décide, en 1812, sa démolition partielle. L’État, conscient de sa valeur historique et architecturale, l’inscrit, dès 1840, sur la première liste des Monuments historiques. Le reste des bâtiments abbatiaux est classé en 1938.

… l’abbaye du Mont Saint-Michel couronnée par un archange en bronze en 1897. Le Mont fascine les auteurs romantiques et les historiens du XIXe siècle, attirés par ce site emblématique de l’époque médiévale. Le Mont attire également de célèbres architectes tels que Viollet-le-Duc (1835) ou Prosper Mérimée (1841) et, à partir de 1872, les responsables de sa restauration, Édouard Corroyer puis Paul Gout. C’est l’un d’entre eux, l’architecte Victor Petitgrand, qui choisit de restaurer la tour centrale de l’abbaye et de la couronner d’une statue de saint Michel ; il transforma ainsi pour toujours la silhouette du célèbre monument.

En parcourant l’exposition, vous découvrirez … … l’effondrement de la cathédrale d’Avranches, résultat de travaux hasardeux. Dédiée à saint André, la « belle Andrine » dominait la ville d’Avranches. Après un effondrement partiel de l’édifice, il n’en restait que les deux tours romanes qui furent détruites en 1812 par décision municipale.

… les illustres défricheurs qui ont contribué à la connaissance et à la sauvegarde de ces grands lieux de l’histoire manchoise. Parmi les nombreux historiens, archéologues, artistes qui se sont intéressés à notre patrimoine, l’exposition rend un hommage particulier à Charles de Gerville (1769-1854), pionnier de l’archéologie normande et au chanoine Pigeon (1829-1902), attaché au Mont Saint-Michel et à la cathédrale de Coutances

Le Scriptorial d’Avranches, musée des manuscrits du Mont Saint-Michel Depuis plus de 10 ans, le Scriptorial d’Avranches invite le public à découvrir ce qui fait l’âme et la richesse du Mont Saint-Michel tout proche : ses manuscrits. Même s’il est encore jeune, il est déjà devenu un établissement muséographique majeur du paysage culturel de l’Ouest de la France.

Avec son architecture contemporaine inscrite au sein des fortifications médiévales, il est aujourd'hui la porte d’entrée pour découvrir la richesse et la diversité patrimoniale de la cité avranchinaise. Seul musée en France dédié à la présentation de manuscrits médiévaux, le Scriptorial d’Avranches vous invite à découvrir une fabuleuse collection provenant de l’abbaye du Mont Saint-Michel. Il vous présente l'histoire de la fondation de l'abbaye et les secrets de fabrication des premiers livres, des encres et des parchemins. Laissez-vous guider par le parcours original et interactif de ce musée contemporain, le temps d’une visite passionnante qui changera sans aucun doute votre regard sur les manuscrits !