La Nuit des idées en chiffres
Lancée le 30 janvier dernier au Quai d’Orsay par JeanYves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Élisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire, et mise en oeuvre par l’Institut français, la 5ème édition de la Nuit des idées a fait vivre le débat autour de la thématique « Être vivant ».
Cette soirée a été marquée par un dialogue inédit entre trois jeunes figures de l’engagement écologique : l’Ougandaise Hilda Flavia Nakabuye, la Canadienne Kristin Rodrigo, et le Français Nathan Méténier, qui ont rappelé avec ferveur l’urgence des enjeux climatiques auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Les jeunesses engagées aux quatre coins du monde montrent bien la nécessité de se mobiliser pour sauvegarder notre planète et les espèces qu’elle abrite.
LA 5e ÉDITION DE LA NUIT DES IDÉES A RASSEMBLÉ PLUS DE 280 000 PARTICIPANTS EN FRANCE ET DANS LE MONDE LE 30 JANVIER 2020
Lancement de la Nuit des idées 2020 au Quai d’Orsay LA NUIT DES IDÉES L’Institut français et la Fondation Daniel et Nina Carasso, partenaire de l’événement, se réjouissent de voir que de nombreuses Nuits des idées ont pu voir le jour ou bien perdurer cette année, et ce grâce au réseau des Instituts français, des Alliances françaises et des services de coopération et d’action culturelle des ambassades.
QUAND LES IDÉES NOUS TIENNENT ÉVEILLÉS
Pour cette 5ème édition de la Nuit des idées, quelque 280 000 personnes se sont questionnées sur le thème « Être vivant », dans plus de 220 lieux à travers 90 pays, dont 60 en France et 30 en Île-de-France, des chiffres en forte croissance par rapport aux éditions précédentes (180 événements en 2019).
Anthropologues, philosophes, chercheurs, auteurs, sociologues, étudiants, jeunes activistes, artistes ou personnalités politiques ont ainsi engagé le dialogue partout dans le monde pour partager leur vision de la thématique « Être vivant».
Le temps d’une nuit, de nombreux débats ont animé participants et intervenants sur les questions de respect et d’égalité des espèces vivantes, de pluralité et diversité des formes du vivant sur Terre et dans l’Univers, sur l’avenir de l’Homme et de la machine, mais aussi sur le défi climatique et la nécessité d’une vision solidaire et égalitaire des communautés à travers le monde.
Un grand nombre d’événements ont suscité des fréquentations record : depuis Chicago (10 000 participants), jusqu’en Argentine (9 000), au Maroc (500) au Brésil (550), en Irlande (500), au Canada (1700) ou encore en Grèce (1300).
Nombreux sont les pays ayant choisi d’étendre l’événement sur tout leur territoire, créant ainsi un grand rassemblement d’idées : au Brésil (Rio de Janeiro, Sao Paulo, Brasilia), en Colombie (13 villes), aux États-Unis (New York, Chicago, Los Angeles, Miami, San Francisco, Boston), au Canada (10 villes), en Inde (New Delhi, Ahmedabad, Hyderabad, Pune, Calcutta, Pondichéry), ou encore en Russie (Moscou, Nijni Novgorod, Rostov, Novossibirsk, Saint-Pétersbourg).
Comme chaque année, de nouvelles Nuits des idées ont pu voir le jour en France et dans le monde, élargissant peu à peu l’étendue de l’événement : à Miami (États-Unis), à Mombasa (Kenya), à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), ou encore à Sydney (Australie) et à Bangkok (Thaïlande).
Être vivant, l’urgence écologique
Il devient plus qu’urgent de prendre soin de notre écosystème et de prendre conscience que notre Terre a ses limites. Il est de notre devoir de veiller à ne pas épuiser ses ressources en imaginant de nouvelles alternatives et de nouveaux modes de vie : discuter les enjeux de préservation environnementale au Brésil lors de la Nuit de la forêt (550 participants), imaginer des solutions à l’échelle des territoires à Largentière (130 visiteurs), ou encore interroger les démarches de création, de production et de distribution écoresponsables au Kazakhstan (290 participants).
Être vivant, le corps et ses transformations
La vie, dans un sens purement scientifique et physique, est en constante évolution. De même que le temps joue un rôle dans nos vies, influence nos décisions, modifie nos corps et la perception que nous en avons. Aujourd’hui, de nombreux sujets d’actualité touchent à cette relation au vivant : santé, bioéthique, génétique… C’est à nous de nous définir, à nous de comprendre ce qui nous rend vivants, ou ce qui au contraire nous exclut de toute forme de vie. À l’ENS à Paris, une Nuit de la Bioéthique a permis de débattre sur ces sujets d’actualité brûlants, de même qu’à Toronto (Canada, plus de 1700 visiteurs au total), à Rome (Italie, 700 visiteurs) avec l’interconnexion entre tous les êtres vivants, ou encore au Collège de France à Paris au sujet des origines de la vie avec Stéphane Mazevet et Perig Pitrou (800 participants).
Être vivant : être en société, être au monde
Être vivant, c’est aussi savoir faire entendre sa propre voix, oser s’engager, penser à se mobiliser pour une cause qui nous est chère. Comment à notre échelle pouvons-nous changer les choses ? Le monde de demain ne pourra qu’être co-construit, grâce au dialogue et à la mobilisation : restons vivants tous ensemble ! S’engager éthiquement et politiquement à New-York (États-Unis, 7000 visiteurs), imaginer une nouvelle forme d’agriculture solidaire en Irlande (500 participants), devenir activiste pour une société en harmonie avec la nature en Suède (200 personnes), ou encore inciter à l’action collective à l’European Lab Winter Forum à Montreuil (1300 participants)
Être vivant, au-delà de l’humain
Il est important de nous rappeler que l’espèce humaine n’est qu’une espèce parmi tant d’autres. L’équilibre naturel ne pourra être trouvé qu’en veillant à ce que toutes les espèces présentes sur Terre soient égales. Au-delà de l’humain, l’innovation est aussi une possibilité de bouger les frontières entre l’Homme et la machine. Mais est-ce une évolution risquée ou au contraire pleine de promesses ? Une thématique abordée à Bruxelles avec Bruno Latour (Belgique, 800 participants au total), au Musée des Arts et Métiers à Paris avec Laurence Devilliers et Serge Tisseron (1000 visiteurs), ou encore en Turquie, entre questions éthiques, intelligence artificielle, robotique et immortalité avec une performance de Thierry Poquet.
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